En octobre 2019, Nicole a suivi une cure thermale à Amélie-les-Bains. Nous avons profité de ce séjour pour nous balader. Ainsi, nous sommes allés à Prats-de-Mollo, Céret, et parcouru le Vallespir. Nous avons visité Serralongue, Arles-sur-Tech, Saint-Laurent-de-Cerdans, Coustouges, Maçanet de Cabrenys (Espagne), Saint-Marsal, etc.
Amélie-les-Bains-Palalda se situe dans le canton du Canigou et dans l’arrondissement de Céret. Comme de nombreuses autres communes de montagne, Amélie-les-Bains-Palalda est constituée de plusieurs villages : en l’occurrence, ceux d’Amélie-les-Bains proprement dit, Palalda et Montalba-d’Amélie.
La commune est localisée dans la vallée du Tech, au cœur du Vallespir, à l’ouest de Céret. La ville, station thermale et climatique, villégiature estivale et hivernale fréquentée, groupe ses maisons au débouché des gorges du Mondony, dans la vallée du Tech, où prospère une végétation méditerranéenne.
3 400 habitants, altitude mini : 176 m, altitude maxi : 1424 m. Station thermale : Amélie-les-Bains ; Ouvert du 28 janvier au 21 décembre 2019 – Rhumatologie – Voies respiratoires
En Pays Catalan, aux portes de l’Espagne, cette station citadine, située à la latitude de Rome, a définitivement le goût du soleil en partage. À 45 minutes de Perpignan, se déployant le long de la rivière Tech, entre Méditerranée et contrefort des Pyrénées, la vivante cité d’Amélie-les-Bains combine, avec un accent souriant, air pur et microclimat, douceur des températures et ciel lumineux.
Au cœur de l’une des régions les plus ensoleillées de France, la méridionale bourgade d’Amélie-les-Bains présente une météo idéale dès le mois de février, et la garde jusqu’à très tard dans l’année. La vie dans la nature fait partie des plaisirs de cette contrée, où les marchés de pays et les activités de plein air – randonnée, VTT, baignade, fêtes – abondent tout au long de l’année.
——————————————————————— ——————
Prats-de-Mollo-la-Preste est située dans la région Occitanie, département des Pyrénées-Orientales et dans le Haut Vallespir. Cernée de remparts, sa vieille ville médiévale aux ruelles pavées de galets est dominée par le fort Lagarde. Ce dernier fut bâti par Vauban au XVIIe siècle afin de contrôler la nouvelle frontière du traité des Pyrénées.
1100 habitants ; altitude mini : 575 m, altitude maxi : 2693 m.
À partir du 27 janvier 1939, durant la Retirada, en deux semaines seulement, 100 000 réfugiés espagnols passent le col d’Ares, à Prats-de-Mollo. Pour accueillir ces réfugiés on construit quatre camps de concentration dans la vallée du Tech. Le 13 février 1939, la frontière est fermée, et gardée par les soldats nationalistes espagnols du général Franco. Quelque 35 000 réfugiés sont toujours dans les camps de Prats-de-Mollo.
Fin mars 1939, les camps de réfugiés de Prats-de-Mollo sont définitivement fermés. En octobre 1940, un aiguat (phénomène de pluies extrêmes – terme catalan entré désormais dans le vocabulaire des météorologues français) continu de quatre jours, provoquant une crue du Tech, dévasta une partie de Prats et de la vallée, emportant le pont d’Espagne dit Pont de la Calç (chaux) ainsi que plusieurs établissements. Cette catastrophe, qui détruisit une grande partie du paysage, réorienta l’économie locale vers le tourisme et le thermalisme.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Prats-de-Mollo fut l’une des nombreuses bases pour les filières d’évasion vers l’Espagne.





Céret est une commune d’environ 7 600 habitants dans le Sud de la France. C’est une des sous-préfectures du département des Pyrénées-Orientales. Connue pour son musée d’art moderne, ses cerises et sa tradition tauromachique, la ville dont les premières mentions remontent à 814 fut un lieu de négociation du traité des Pyrénées (1659).
La ville est située dans le Vallespir, dans la vallée du Tech qui borde la ville. Elle s’appuie sur le versant nord des Pyrénées, est dominée au sud par le pic de Garces et Fontfrède et est frontalière de l’Espagne au sud. La Méditerranée est située à 24 km à l’est (vers Argelès-sur-Mer) et le massif du Canigou à 20 km à l’ouest. La principale ville environnante est Perpignan au nord-est.
L’altitude de la commune varie entre 107 et 1 440 mètres. Le point le plus bas se trouve au niveau du Tech et le point culminant au niveau du Roc de France. La mairie de Céret se trouve à une altitude de 154 mètres. Le pic et le col de Fontfrède dominent la ville. Ce col fut un des hauts lieux de passages entre la France occupée et l’Espagne. Une stèle dite « des évadés » y est dressée.
Le 2 février 1753, le Conseil Municipal de la ville de Céret délibère pour solliciter la construction d’un canal destiné à l’arrosage d’une partie du territoire. Ce projet est important car il intéresse cinq communes du Vallespir : Amélie-les-Bains, Reynès, Céret, Saint-Jean-Pla-de-Corts et Maureillas.
Il faudra attendre 1866 pour que soit construit le canal d’arrosage. En effet, à cette date, un syndicat de 8 exploitants finance le canal.
Ce canal permet d’irriguer les cultures. L’eau du Tech est détournée largement en amont de la ville et le canal suit les courbes de niveau. Ainsi, Céret se trouve à la fois en contrebas du point de captation et du canal et peut être irrigué.
Le canal mesure environ 14 km de long et arrose 1400 hectares de terrains. Il fut complété par un réseau secondaire permettant d’amener l’eau dans les jardins de Céret. En reconnaissance du syndicat d’exploitants, la ville de Céret inaugure le 30 mars 1937, un monument commémoratif, œuvre du sculpteur Gustave Violet.
Le musée d’Art moderne de Céret est le principal musée d’art des Pyrénées-Orientales. Il a été créé par Pierre Brune et Frank Burty Haviland en 1950 et a acquis ces vingt dernières années une dimension internationale. Il est devenu, depuis le 1er janvier 2005, établissement public de coopération culturelle, géré par la ville de Céret, le conseil général des Pyrénées-Orientales et la région Languedoc-Roussillon. Il est devenu, en 2008, le 2e musée de France, pour les villes de moins de vingt mille habitants, le 41e au niveau national.
C’est en janvier 1910 que le peintre Frank Burty Haviland, le sculpteur catalan Manolo Hugué, et le compositeur Déodat de Séverac décident de s’installer à Céret. Ils convient très vite leurs amis de Montmartre, de 1911 à 1913, en pleine période cubiste. Pablo Picasso, Georges Braque, Auguste Herbin, Max Jacob, Juan Gris, Jean Marchand y séjournent ainsi.
Durant l’été 1953, Pablo Picasso rend visite à Pierre Brune ; à cette occasion, il offre au musée la série des coupelles sur la tauromachie. Le parti communiste organise une fête à son honneur à l’issue de laquelle l’artiste dessine la Sardane de la Paix au Grand Café. Auparavant, lors d’un repas à Fontfreda, sur les hauteurs de la ville, Picasso revoit sa terre natale où il a juré de ne plus remettre les pieds jusqu’à ce que soit balayé le régime franquiste. Là, il élabore le projet d’un Temple de la Paix, qui, malheureusement, n’aboutira pas.
En 1965, Salvador Dalí arrive en calèche et en fanfare, derrière lui le conseil municipal, les pompiers, une banda et une cobla. Sur le parcours, la foule est immense. Après un discours, place Picasso, sous un rhinocéros de carton où il annonce son mariage avec Gala, tout le monde se dirige vers le souterrain du syndicat d’initiative où se déroule la cérémonie de résurrection, dans un décor de coccinelles et de papillons géants qui entourent un squelette de deux mètres de haut dont le bras articulé offre une rose au maître et le thorax s’ouvre pour laisser passer une petite fille s’appelant Laure Petrasch, nommée par Dali lui-même sa résurrection munie d’un bouquet de fleurs. En fin de journée, le maître et sa suite regagnent Perpignan en wagon à marchandises.







Le site de Serralongue (Serra longa la « longue montagne ») est occupé dès le Xe siècle par un château. Ce château est la possession d’une puissante famille seigneuriale, celle des seigneurs de Corsavy. Au cours du XIIIe siècle, cette famille se divise et l’un des rameaux, installé à Serralongue, en prend le nom. Le château de Serralongue voit lui son nom devenir Cabrenç, mais le nom du village et de la famille reste Serralongue. La famille de Serralongue se distingue lors de la croisade d’Aragon en 1284 en prenant le parti de Pierre III d’Aragon contre Philippe III de France et Jacques II de Majorque. Ce dernier, suzerain légitime de Serralongue, tente en vain de réduire la forteresse au cours des dernières années du XIIIe siècle. La seigneurie de Serralongue-Cabrenç passe au XIVe siècle à la famille de Rocabertí, puis change encore de mains au cours de l’époque moderne. Son dernier possesseur avant la révolution de 1789 est Abdon-Sennen de Ros. À cette époque, le château de Cabrenç est déjà abandonné depuis longtemps et Serralongue n’est qu’un petit village de montagne.
L’église Sainte-Marie (romane) a été construite aux XIe et XIIe siècles. Elle fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 13 décembre 1948.
Un conjurador est un petit édifice destiné à conjurer le mauvais sort, spécifiquement les mauvaises conditions climatiques pouvant entraîner la destruction des récoltes. Les conjuradors sont courants dans les anciens villages du Piémont pyrénéen et des Pyrénées, particulièrement en Aragon1. À Serralongue, dans les Pyrénées-Orientales, le conjurador est édifié au sommet de la colline dominant le village, légèrement au nord-est. Le conjurador de Serralongue est un édifice de plan carré, de 3 m de côté, surmonté d’un toit pyramidal recouvert de lauzes et terminé par une croix. Il est ouvert sur une de ses faces et pourvu de larges ouvertures en arcades sur les autres. Chaque ouverture est surmontée de la statue d’un Évangéliste, placée dans une niche.







Arles-sur-Tech est une commune du département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie. Cette petite ville ancienne, bâtie autour d’une abbaye bénédictine fondée au VIIIe siècle, a connu une certaine activité industrielle (exploitation de mines de fer de Batère, usine de tissages catalans, scieries, biscuiteries).
Aujourd’hui on ne compte plus que 2700 Arlésiens. Altitude maxi : 1302 m, altitude mini : 326 m.
Le vrai centre d’Arles se trouvait initialement aux Bains d’Arles (Amélie-les-Bains de nos jours). Arles-sur-Tech est alors citée en 934 après que les moines eurent déménagé pour y construire leur nouveau monastère.
À la suite de la destruction de la première abbaye par les Normands (vers 858-868) et malgré plusieurs tentatives de reconstruction, les moines finissent par quitter le site des thermes romains (aujourd’hui Amélie-les-Bains) à l’initiative de Suniefred (abbé de 880 à 891) pour le site actuel d’Arles, sur les bords du Tech. On trouve mention du nouveau monastère dédié à Sainte Marie dès 934.
L’abbaye Sainte-Marie (monument historique Classé MH (1862)) : fondée à la fin du VIIIe siècle, les murs actuels de cet ensemble monastique remontent pour les plus anciens à la fin du IXe siècle dont subsistent l’église, le plus vieux cloître gothique des Pyrénées-Orientales (XIIIe siècle) et le logis abbatial ;
L’église Saint-Étienne : église consacrée une première fois en 993 et dont il ne subsiste qu’une partie de la nef englobée dans des constructions récentes (non visitable) ;
L’église Saint-Sauveur ( Inscrit MH (1943)) : église mentionnée dès 1159, la tour-clocher en est l’élément le plus remarquable.
Charles Trenet (1913-2001) : venait à Arles-sur-Tech régulièrement, son père ayant été maire de la commune, nommé par le gouvernement de Vichy, de 1941 à 1942 ;
Guilhem Guirado (1986-) : joueur de rugby à XV formé à Arles-sur-Tech.








Tout le monde a suivi, un jour, une voiture qui portait l’autocollant représentant un âne. En voici l’histoire. À l’origine l’âne catalan est une sous-espèce de Equus asinus somaliensis, l’ancêtre de tous les ânes du Proche-Orient et plus tard d’Europe. Il y avait autrefois jusqu’à 50 000 ânes catalans, mais il n’en reste aujourd’hui qu’environ 500, dont 100 en dehors de la Catalogne. Les catalanistes revendiquent le « ruc català » en tant que symbole catalan, en opposition au taureau, symbole de l’Espagne. Certains le considèrent comme le vrai symbole de la Catalogne, d’autres trouvent que c’est une manière de ridiculiser le symbole espagnol.
Il est étroitement lié aux ânes marocains et aux zamorano-leonés.
La race semble être très ancienne : Pline l’Ancien constatait leurs présences dans la plaine de Vic, alors appelés « ausetans ». Elle est toutefois en danger d’extinction, son utilité en agriculture diminuant. Elle est l’ancêtre des ânes nord-américains, étant souvent mélangée à d’autres races pour en améliorer les caractéristiques physiques.
L’armée américaine en a encore importé 300 exemplaires qui ont formé la race connue comme Kentucky-catalan donkey.










Coustouges est l’une des communes de France continentale les plus méridionales, la seconde après Lamanère. Le village est situé à 832 m d’altitude. Le village est frontalier avec l’Espagne.
Le nom de Coustouges provient du latin Custodia, qui désignait soit un poste de garde, soit une mission de surveillance. Un lieu-dit proche se nomme La Guarda. La position stratégique du village confirme cette étymologie.
Coustouges compte 103 coustougiens. Altitude mini : 411 m ; Altitude maxi : 1120 m. L’église Sainte-Marie est d’époque romane. Elle est en bon état de conservation malgré le fait que son portail a la particularité d’avoir été taillé dans la pierre tendre, et non dans le marbre comme celui de la plupart des édifices.
Plaque typique de Coustouges. On trouve dans le village plusieurs plaques bilingues aux noms fantaisistes indiquant les noms des rues et des places. Le hameau de Villeroge possède sa propre église, dédiée à Saint-Michel.
François Pinault (1936-) : homme d’affaires français, ayant acquis une maison à Coustouges en septembre 2004 ; Shakira (1977-) : la chanteuse colombienne possède une résidence à Villeroge.







L’altitude de Saint-Laurent-de-Cerdans varie entre 382 et 1 305 mètres. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, la situation frontalière du village en fait une zone d’échanges… illégaux. C’est grâce à la contrebande que vont se développer les industries de l’espadrille et du tissu, industries qui fleurirent jusqu’en 1950.
On compte 1125 Laurentins. Particularité du village : fabrication de sandales. On peut visiter la fabrique de l’Union sandalière (société coopérative de production).
On peut visiter aussi le Musée d’art et traditions populaires avec une grande salle consacrée à l’industrie de l’espadrille (reconstitution d’une usine de 1929) et une salle consacrée à la « Retirada » (fuite des espagnols républicains en 1939).
Et l’Usine d’espadrille « Création Catalane ».
Sans oublier l’Usine « Les Toiles du Soleil ». Tissés sur des métiers anciens, les textiles catalans des Toiles du Soleil se vendent jusque dans les boutiques de luxe de Tokyo.
Deux films ont été tournés en partie à Saint-Laurent de Cerdans : 1959 : Le Bossu ; 1989 : La Fille des collines.
Au coeur des forêts du Roussillon, sur la frontière espagnole, le golf du Domaine de Falgos étend son parcours entre massif du Canigou et baie de Rosas. Au gré des swings et des putts, on débouche sur un panorama à couper le souffle, un monde enchanteur et inoubliable.
