230409-Pâques au Guilvinec et ses goélands

1 – Goéland est un nom vernaculaire ambigu désignant les espèces d’oiseaux marins de la famille des laridés appartenant au genre Larus ainsi que d’autres espèces de cette famille appartenant à d’autres genres. Sur les côtes européennes, l’espèce la plus commune est le Goéland argenté.

En réalité, il n’y a guère que la langue française à faire cette distinction de nomenclature entre « mouettes » et « goélands » : pour simplifier, dans la nomenclature normalisée, un goéland est une grosse mouette. En occitan, on dit gabian, d’où vient le terme gabian utilisé sur les côtes méditerranéennes.

L’opinion la plus communément admise est que le français goéland est un emprunt au breton gwelan ou gouelañ qui désigne effectivement les goélands et signifie « pleurer » et qui décrit précisément le chant de cet oiseau. Son équivalent anglais, gull, a une origine brittonique analogue. La désignation des mouettes et goélands est effectivement très homogène dans les langues celtiques du rameau brittonique : gwelan en breton (Gouelan en breton moderne).

2 – Ce sont des oiseaux de taille moyenne ou grande, généralement gris ou blancs, avec souvent des marques noires sur la tête ou les ailes. Ils ont un bec long et épais, des pieds palmés. Les pattes sont de couleur verte, jaune, rose ou rouge.

Les jeunes, souvent nommés « grisards », ont un plumage mêlant le brun, le beige, le gris et le blanc ; ils mettent de deux à quatre ans pour acquérir, progressivement, le plumage adulte complet.

La plupart des goélands sont omnivores, se nourrissant d’animaux et parfois de charognes. Certaines espèces de Goélands sont capables de digérer des os de tailles considérables. Les activités humaines (constructions, pêche, etc.) ont entrainé une raréfaction de leur nourriture sur le littoral. Les goélands ont modifié leur comportement et attaquent des baleines.

3 – Les goélands sont presque tous côtiers ou insulaires, s’aventurant rarement en haute mer. Mais on peut également trouver ces oiseaux dans des villes traversées par des fleuves ou rivières à faible débit.

Traditionnellement, la mouette est plus petite, mesure entre 37 et 43 cm, tandis que le goéland, plus massif, se situe plus autour des 55 à 67 cm. Le bec : C’est une constante chez la mouette, son bec est rouge et plus petit que le goéland qui lui en possède généralement un bec jaune plus imposant. Souvent confondu avec sa cousine la mouette, le goéland est en réalité bien plus gros. Mais il existe une trentaine d’espèces de goélands, parmi lesquelles le goéland marin, le goéland de Californie, le goéland austral ou encore le goéland dominicain. La plus connue est celle que l’on rencontre sur les côtes européennes : le goéland argenté.

Pourquoi les goélands crient le matin ? Ils poussent des cris de parade au moment de l’accouplement. Et quand ils couvent, ils adoptent un comportement défensif. Certains disent que le goéland est un oiseau bruyant. D’autres trouvent que son cri symbolise à la perfection la douceur de vivre en bord de mer. Cet oiseau possède en effet toute une gamme de cris, assez stridents. Il peut pousser des petits cris plaintifs ou bien de grandes clameurs. On dit que le goéland pleure ou encore qu’il raille.

4 – Il n’est pas nécessaire de nourrir les mouettes. Elles ont suffisamment de nourriture. Lorsque les mouettes sont nourries par l’homme, elles ne vont plus chercher elles-mêmes de la nourriture. Elles détruisent les sacs poubelles ce qui salit les rues et attirent la vermine.

Quel goût a le goéland ? On les mange en Basse-Côte-Nord (Grandiose et accidentée, la Basse-Côte-Nord compte parmi les régions les moins connues du Québec et des plus sauvages au Canada. Située à 1 600 kilomètres au nord-est de Montréal, elle s’étend sur 375 kilomètres le long de la rive nord du golfe du Saint-Laurent.)  comme des œufs de poule, mais ils auraient un goût de poisson et leur «jaune» serait pratiquement rouge. L’authentique et unique recette de cuisson du goéland – Au bout de quelques heures, piquer le galet avec une fourchette : lorsque le galet est mou, le goéland est cuit. Tout cela pour vous dire que ce brave volatile est archi-coriace, que sa chair est immangeable. Et de toute façon, c’est une espèce protégée.

Goéland argenté – Mâle et femelle sont presque identiques, mais le juvénile possède un plumage très différent et met quatre ans à acquérir son plumage d’adulte.

5 – Connu pour manger de tout, le goéland est donc un omnivore, mais à tendance carnivore. Il a une nette préférence pour le poisson, mais se délecte aussi de mollusques, d’insectes et de vers de terre. Il lui arrive de manger des œufs ou des petits mammifères. Opportuniste, il se nourrit de ce qu’il trouve : cadavres d’animaux, graines, baies, légumes, déchets divers… Il préfère boire de l’eau douce mais sait se contenter d’eau de mer en rejetant le sel par son bec.

Selon son espèce, un goéland peut vivre seul, en couple ou en colonie. Dès l’âge de 5 ans, la femelle s’accouple avec un mâle pour pondre 2 à 3 œufs au printemps, généralement au mois de mai. Les deux parents se relaient pour couver les œufs, pendant 25 à 30 jours. A leur naissance, les poussins pèsent 65 g et sont couverts d’un duvet beige. S’ils peuvent quitter le nid dès le 3ème jour, les oisillons ne sauront voler qu’au bout de 5 ou 6 semaines. Ils garderont leur plumage gris jusqu’à l’âge de 4 ans.

Les oisillons sont très menacés par les rapaces, les renards et même d’autres goélands. Mais un oiseau qui parvient à l’âge adulte peut espérer vivre en moyenne une douzaine d’années à l’état sauvage. Certains goélands sont arrivés à vivre 35 ans, et même près de 50 en étant domestiqués.

Mauvais nageur (il plonge rarement pour pêcher), le goéland est en revanche un bon marcheur, qui n’hésite pas à courir pour chercher de la nourriture. Mais c’est en vol qu’il est le plus habile : adepte du vol plané, il se déplace à une vitesse moyenne de 40 km/h.

6 – Si le goéland argenté est facile à repérer, c’est par son comportement grégaire et bruyant. Il cherche à communiquer en permanence avec ses congénères. Son répertoire est très riche et présente une large palette de cris stridents. De plus, son comportement opportuniste le rend également aisément reconnaissable: le goéland argenté n’a peur de rien ou presque! Il est capable de manœuvres particulièrement habiles pour se procurer quelque nourriture. Le goéland argenté est également un adepte du kleptoparasitime: il poursuit un oiseau qui détient une proie jusqu’à ce que celui-ci finisse par la lâcher et l’abandonner.

Un ado s’apprêtait à engouffrer son pain au chocolat au Guilvinec. À ce moment-là, j’ai vu un goéland piquer sur lui et prendre son sachet dans son bec. Mais la viennoiserie était trop lourde pour le volatile qui n’arrivait plus à décoller. Un témoin de la scène s’esclaffe: « Le goéland battait des ailes pour reprendre de l’altitude, poursuivi par l’ado ! L’oiseau a fini par lâcher le sachet et le jeune a pu manger son pain au chocolat… »

Un quinquagénaire a eu moins de chance, il venait d’acheter son sandwich. Il marchait tranquillement, son repas à la main lorsqu’est passé un goéland énorme, au bec monstrueux. D’abord il n’y prêta pas attention. Puis le morphale est arrivé dans les airs par-derrière et a essayé de voler le sandwich ! Il a réussi à le faire tomber et à en prendre un gros morceau avant de s’envoler…

A propos gebete29

golfeur, photographe, randonneur et tireur à la poudre noire, retraité qui sintéresse à l'Histoire de la Bretagne
Cet article, publié dans Non classé, est tagué , , , . Ajoutez ce permalien à vos favoris.

Un commentaire pour 230409-Pâques au Guilvinec et ses goélands

  1. Ping : 230409-Pâques au Guilvinec et ses goélands — le surfer nocturne | Mon site officiel / My official website

Laisser un commentaire