Le Croisic est une commune du département de la Loire-Atlantique (région Pays de la Loire). Le Croisic fait historiquement partie de la Bretagne ; à une trentaine de kilomètres à l’ouest de Saint-Nazaire
Le nom du Croisic viendrait de son toponyme breton Ar Groazig, où ar correspond à « le » ou « la », et où la terminaison -ig est un diminutif. Le terme groaz, lui, a plusieurs explications : il pourrait signifier « croix » : littéralement, Le Croisic signifierait donc « La Petite Croix » ; cependant, la meilleure des étymologies proposées semble être celle qui dérive du mot breton groaz : « grève ». Le Croisic signifierait alors le lieu de « La Petite Grève », nom en rapport avec sa situation : le port qui donne sur le traict, très sablonneux, ayant à redouter l’amoncèlement de dunes marines.
1759 : 20 novembre : bataille des Cardinaux ; la flotte britannique défait l’escadre de Brest qui subit de lourdes pertes dans la baie de Quiberon.
Au lendemain de la bataille des Cardinaux, le 21 novembre 1759, l’amiral de Conflans, « par une manœuvre sans excuses comme sans précédents dans la marine française [son vaisseau et son équipage étaient intacts], fit couper les câbles du Soleil-Royal et vint s’échouer à l’entrée du port du Croisic vers sept heures du matin ». Le Héros, complètement désemparé, venait aussi faire côte à ce même port. Le maréchal français ordonna de brûler son vaisseau, quoiqu’il y ait lieu de croire que le Soleil-Royal pouvait être sauvé. Cet ordre fut exécuté, mais les Britanniques « voulurent avoir leur part dans l’incendie », et deux jours après, le 24 novembre, cinq chaloupes ennemies vinrent brûler le Héros. Ceci encore se passa sous les yeux de Conflans !…
Quinze jours s’écoulent, et l’amiral britannique s’avise qu’il doit envoyer retirer les canons des vaisseaux incendiés. Il adresse aux Croisicais un ultimatum portant « que si l’on tentait de s’y opposer [au retrait des canons], il bombarderait la ville et la réduirait en cendres ». Mais sir Edward Hawke n’avait plus affaire à M. de Conflans.
Les Croisicais, loin de se montrer effrayés par ses menaces, refusèrent de laisser enlever les pièces. Irrités, les Britanniques ouvrirent le feu. Pendant trois jours, les boulets pleuvent. Une bombe tomba devant la porte principale de l’église du Croisic. Les habitants n’en persévérèrent pas moins dans leur patriotique résolution, et les assaillants durent renoncer à de nouveaux trophées d’une victoire dont ils avaient déjà tant de preuves.
Ainsi le Croisic se montrait digne de son antique réputation, et des lettres patentes qui lui avaient été octroyées, en 1618, par Louis XIII ; pour récompenser « le zèle des Croisicais à défendre, à leurs frais et dépens, le territoire, nous les dispensons de toute solde, impault et subsides… »
Au XIXe siècle, le Croisic possédait un très joli petit port, très riant, animé par un actif va-et-vient de navires caboteurs et de barques de pêche, surtout au moment du passage de la sardine. Les marais salants et les bains de mer, ces derniers très fréquentés, entretiennent la prospérité de la ville. La bourgeoisie des environs, nantaise en particulier, profite de l’arrivée du train pour descendre dans la jeune station balnéaire.
Un drame au bord de la mer de Balzac a pour cadre Le Croisic et la Grande Côte.
ravie d’en savoir un peu plus sur ce très bel endroit qui a connu un passé très mouvementé. Merci pour cet article très intéressant, les photos sont superbes. Excellent week-end 🙂
je suis tellement heureux de savoir que tu as apprécié, chère Melyssa, il te faut absolument visiter ce magnifique petit port atlantique! Codialement, Didou
Whaou super !
Merci pour ce jolie récit, cela est très bien résumé ; on en apprend beaucoup sur l’histoire de plus vous prouver bien que le Croisic fait partie de la Bretagne !