le mémorial de l’Aéronautique Navale du Cap de la Chèvre

Mémorial de l’Aéronautique Navale du Cap de la Chèvre.

Construit en 1988 dans un encuvement de canon allemand datant de la Seconde Guerre Mondiale et appartenant à la batterie défendant le Cap de la Chèvre contre toute invasion alliée, le mémorial rend hommage aux aviateurs de l’aéronavale tombés en Atlantique Nord depuis la création de l’aéronavale en 1910.DSC05117DSC05121DSC05125DSC05126

Le mémorial est l’un des nombreux monuments commémoratifs présents sur la Presqu’île de Crozon. Il est installé depuis 1988 dans un encuvement de la batterie française du Cap de la Chèvre réutilisée par l’armée allemande lors de la construction du Mur de l’Atlantique. La longue liste des aviateurs disparus dans l’Atlantique Nord est classée année par année, depuis la date de la création de l’Aéronavale (1910), c’est-à-dire l’aviation embarquée sur des navires de guerre. Elle est inscrite sur des panneaux fixés sur la parois de l’encuvement.

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Au centre est élevé un monument en forme d’aile d’avion en granit, certains diront en forme de menhir. Le symbole est fort, une aile d’avion en granit et, à sa base, le dessin des constellations du ciel. On peut noter que deux aérostiers (ballons libres) morts en 1870 et 1902 sont également honorés. Le mémorial est accessible depuis le parking du Cap de la Chèvre en contournant par la droite le Sémaphore.

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L’Aéronautique navale a cent ans. C’est en effet en 1910 que la Marine reçut sa première machine volante. Il ne s’agissait encore que d’un frêle assemblage de bois et de toile dont le seul point commun avec les actuels Rafale, Super Étendard, Atlantique et hélicoptères, était qu’il volait !

Au cours de ce siècle, des milliers de marins de tous grades et de toutes spécialités ont mis en œuvre des machines volantes et beaucoup d’entre eux, hélas, ont payé de leur vie cet engouement pour les choses de l’air.

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Pendant la Grande Guerre, des dizaines, puis de centaines d’hydravions ratissèrent les zones côtières pour y débusquer et attaquer les sous-marins ennemis. Nombreux furent les équipages qui, au cours de ces missions ingrates mais primordiales de protection des approches des grands ports, disparurent sans laisser de trace et sans sépulture.

Après-guerre, l’étude et l’adoption de nouvelles techniques et procédures et bien d’autres facteurs, firent que d’autres marins tombèrent au service de l’Aviation maritime au cours  des années de paix.

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La Seconde Guerre mondiale préleva encore son dû et de nouvelles victimes tombèrent, souvent hélas aussi, au cours d’affrontements contre les Alliés d’hier… Vinrent l’Indochine, puis le Moyen-Orient et l’Algérie, d’autres conflits et, malheureusement, l’activité aérienne quotidienne.

Il y a vingt-cinq ans, deux monuments, dédiés à la mémoire de tous ces marins morts dans les airs, ont été érigés, l’un sur la colline de Costebelle, près de Hyères, l’autre au Cap de la Chèvre, dans la presqu’île de Crozon, en Bretagne. La construction de ces monuments, sur lesquels sont gravés les noms des disparus, était indispensable mais ils ont la caractéristique d’être… immobiles et, finalement, connus des seuls « initiés », principalement les familles et camarades de ceux dont les noms y figurent.

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L’ARDHAN (Association pour la Recherche de Documentation sur l’Histoire de l’Aéronautique Navale) qui, depuis sa création (30 avril 1991), s’est donné comme objectif d’être la Mémoire de l’Aéronautique navale, se devait de faire connaître d’une autre manière, plus pratique peut-être, les noms des marins de tous grades et de toutes spécialités qui, depuis 1911, aux commandes ou à bord de leurs appareils, ont donné leur vie au service de la France. L’ARDHAN prend contact avec des milliers d’anciens aviateurs de la Marine ou avec leurs familles qui lui ont confié pour étude et reproduction, carnets de vol, photographies et autres documents. Enfin fut prise la décision de publier un Mémorial dédié aux plus de 1 600 marins qui donnèrent leur vie aux commandes ou à bord d’aéronefs de la Marine.

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Je me rends régulièrement sur ce site mémoriel exceptionnel et qui me touche de très près. Lorsque je commandais la 32F, le plongeur Zorétic a fait une chute fatale en exercice d’hélitreuillage de personnel infirmier sur une barcasse-plastron en rade de Lanvéoc. C’était en 1993. Nombre d’autres collègues figurent sur la liste des disparus en service aérien commandé (Atoutemps, Le Masson – 1991). D’autres amis figurent sur la liste à Costebelle (Hyères): Simon de Kergunic, Weill, Tanguy, Nouvel…

Je pense souvent à eux.

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240311-Anthony Marchand arrive 4ème de l’Arkéa Ultim Challenge-Brest

Anthony Marchand a retrouvé Brest lundi 11 mars 2024. Magnifique quatrième de l’Arkéa Ultim Challenge. Après 64 jours de mer autour de la planète lors de son Arkéa Ultim Challenge, Anthony marchand skipper du trimaran Ultim Actual a touché terre dans l’après-midi de lundi 11 mars 2024 à Brest, sous les applaudissements de plus de 300 personnes venues l’accueillir chaleureusement.

La barbe fournie, les larmes aux yeux, il a fendu la foule venue l’acclamer après un parcours semé d’embûches. « Une fois la ligne passée, ça a été plus fort que moi, j’ai fondu en larmes dans mon cockpit. C’est venu d’un coup » expliquait-il au ponton. Deux mois de tensions et de stress qui jaillissent sans coup férir. Immense satisfaction d’avoir bouclé la boucle.

Le Costarmoricain de Plérin est revenu sur son émotion. Anthony a évoqué ses soucis de foil qui ont rendu le bateau inconfortable (un foil débarqué en escale, un autre bloqué), les situations météorologiques compliquées qui lui ont souvent barré la route. Ensuite le marin a profité de ses retrouvailles avec la famille et les amis.

Et alors, à quoi rêve un marin qui vient de boucler en solitaire un tour du monde à la voile?

« Prendre une douche et me raser. Puis avaler une entrecôte frites, après un peu plus de deux mois de plats réchauffés comme j’ai pu. »

« Ah oui, pour Antho, la bouffe c’est quelque chose » nous confiait un membre de son équipage chargé de l’avitaillement, « Je ne vous dit pas la tête de la caissière quand je suis passé avec des tonnes de sucreries qu’il a embarquées pour son tour du monde. »

Rêve-t-on encore de repartir après un tour du monde aussi exigeant?

« Oui, mais pas tout de suite. On va dire que c’était un entraînement de 64 jours pour une prochaine fois! »

L’air radieux, Anthony Marchand a brandi le trophée de cette quatrième place.

« Arriver troisième, cinquième ou quatrième, peu importe: il fallait aller au bout. Sur ce genre de bateau, on bascule rapidment dans le côté aventure. Particulièrement dans les mers du sud. »

Anthony Marchand a été accueilli par Charles Caudrelier, le vainqueur de l’Arkéa Ultim Challenge en un peu plus de 50 jours et 19 heures, Thomas Coville, le deuxième de la course en un peu plus de 53 jours et 1 heure et Armel Le Cléac’h, le troisième en un peu plus de 56 jours et 8 heures.

Ces immenses skippers sont des hommes d’une humilité remarquable. Ils se sont prêté aux autographes et aux selfies avec leurs admirateurs de bonne grâce.

Comme c’est réconfortant de côtoyer de telles personnes! Leurs exploits sont d’un niveau absolument exceptionnel. On peut regretter que le battage médiatique autour de cette course soit si confidentiel. Ils pilotent des Formules 1 de la voile, ces ultimes sont des engins gigantesques? On a du mal à imaginer naviguer seul à bord des géants des mers jamais construits.

Pour un fana des grands évènements nautiques comme moi, c’est peu dire que je suis fier d’avoir pu être pris en photo avec ces marins que j’admire au plus haut point.

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231212-les animaux des ports de Brest en décembre

Début décembre 2023 – De retour à Brest après trois mois d’absence j’avais envie de découvrir les modifications éventuelles de la ville et notamment les effets de la tempête CIARAN – nuit du 1er au 2 novembre 2023 (La tempête Ciaran a causé près de 20 millions d’euros de dégâts à la ville et à la métropole de Brest). Il y a un nombre importants de sites remarquables dans cette belle Cité du Ponant. En déambulant, je me suis aperçu qu’il y a une vie naturelle qui anime les rues et les ports brestois. Ainsi, j’ai pu photographier des mésanges bleues, des mésanges charbonnières, des goélands, des tournepierres à collier, fauvettes à ttête noire, aigrettes, cormorans (corbeaux marins), mouettes, chien navigateur, chien vigie du Moulin Blanc (à base de border coolie), moineaux, coquilles saint-Jacques et un masque de fer (immense statue pour commémorer l’esclavage).

Ci-dessus, un tournepierre à collier.

Alimentation: Cet oiseau retourne avec le bec les coquillages, galets et algues sur les estrans à la recherche des invertébrés qu’il consomme : annélidescrustacés

Reproduction: La femelle pond en mai-juin 4 œufs, qu’elle couve à tour de rôle avec le mâle, qui s’occupera ensuite des petits. Les œufs éclosent au bout de 23 à 24 jours.

Nous ne pouvons éviter d’être survolé par des goélands, quelque soit l’endroit où on se trouve en ville et particulièrement près des ports (de plaisance, de commerce, de pêche…)

Le goéland marin est le plus imposant du groupe des « grands goélands à tête blanche ». Visible à terre à 50 m, il est plus massif que les autres. Dans le ciel, sa silhouette trapue donne l’impression d’un vol lourd. Le plumage des juvéniles est brun, avec des mouchetures plus foncées. Sur les côtes européennes, l’espèce la plus commune est le Goéland argenté.

La plupart des goélands sont omnivores, se nourrissant d’animaux et parfois de charogne. Certaines espèces de Goélands sont capables de digérer des os de taille considérable.

L’appellation générique Fauvette rassemble en réalité plusieurs espèces distinctes du genre Sylvia. Sur dix espèces évoluant dans notre pays, vous n’en apercevrez que trois en hiver : la Fauvette mélanocéphale, la Fauvette pitchou et la Fauvette à tête noire. Seule une partie d’entre elles quittent le territoire.

Si la célèbre Fauvette des jardins part dès le mois de septembre vers l’Afrique, atteignant le sud de l’Afrique, avant de revenir au mois d’avril, la Fauvette à tête noire est plus casanière. Seules les fauvettes du nord du pays migrent, bien souvent vers l’Afrique du nord, Chypre ou la Crête, tandis que les fauvettes du sud restent tout l’hiver dans nos contrées. 

Bretonnes ? En effet, le réchauffement climatique est en train d’accentuer un phénomène identifié depuis les années 60 :  une migration Est-Ouest. Certaines populations des pays d’Europe centrale et de l’est préfèrent désormais hiverner dans nos régions occidentales, où le climat océanique est de plus en plus doux et les périodes de gel très rares. Ce qui évite de traverser la méditerranée et de parcourir de longues distances. 

La recrudescence des mangeoires en France et plus encore en Angleterre aurait contribué à ces changements de migration ! Jusqu’à séparer cette population qui finit par se couper des autres. Les chercheurs ont ainsi montré que les oiseaux passant l’hiver en Grande-Bretagne présentent un bec plus pointu, mieux adapté à leur nouveau régime alimentaire, et des ailes plus rondes. En revanche, les fauvettes qui migrent vers le Sud gardent, elles, les ailes plus allongées, facilitant les vols longs, et le bec plus large pour consommer des fruits 

Pie désigne une robe animal noir et blanc, c’est également le cas pour certains oiseaux comme l’étourneau pie, le tarier pie, le corbeau pie, le rhipidure pie, le martin-pêcheur pie ou le calao pie. Par analogie, un cheval pie a une robe de couleur avec des parties blanches.

Comment se débarrasser des pies dans mon jardin ? Supprimer les cachettes (généralement les arbres très denses). Protéger les autres oiseaux (étourneaux, passereaux, etc.). Placer la nourriture hivernale des autres oiseaux à l’abri des pies, en installant des mangeoires dotées d’ouvertures de petite taille.

Le Moineau domestique (Passer domesticus) est une espèce de petits passereaux de la famille des Passeridae. C’est un petit oiseau assez trapu, mesurant environ 16 cm de long pour un poids allant de 24 à 39,5 g .

Comment différencier les moineaux ? En période nuptiale le mâle à un plumage plus intense avec une large bavette noire. La femelle est beaucoup moins colorée que le mâle ; dos et ailes brun clair rayé de noir ; tête brun clair avec un net sourcil beige ; dessous blanc tirant vers le gris.

Le chien est aujourd’hui utilisé à la fois comme animal de travail et comme animal de compagnie. Son instinct de meute, sa domestication précoce et les caractéristiques comportementales qui en découlent lui valent familièrement le surnom de « meilleur ami de l’Homme ».

Cette place particulière dans la société humaine a conduit à l’élaboration d’une réglementation spécifique. Ainsi, là où les critères de la Fédération cynologique internatinale ont une reconnaissance légale, l’appellation chien de race est conditionnée à l’enregistrement du chien dans les livres des origines de son pays de naissance.

Dans nombre de villes, des graffeurs sont missionnés pour décorer les installations techniques urbaines comme les transformateurs. Les animaux sont souvent choisis pour habiller ce street arts. Tels la grenouille, le chat et ce singe plein d’humour.

La mésange bleue – C’est la mésange la plus commune. Elle est facilement identifiable grâce à sa petite taille et son plumage bleu (sur le dos) et jaune (sur le ventre.)

La mésange charbonnière – Longueur 14 cm ; Envergure environ 25 cm. Ses joues blanches contrastent avec sa tête noire d’où se prolonge une cravate de la même couleur sur les parties inférieures jaunes. Chez le mâle, cette cravate est beaucoup plus large et étendue que chez la femelle. Les parties supérieures sont verdâtres. Elle a un régime alimentaire varié. Si elle est majoritairement insectivore pendant la période de reproduction, elle est plutôt granivore le reste de l’année. C’est ainsi qu’elle fréquente assidûment les mangeoires, où elle recherche des graines, essentiellement de tournesol : quand elle en trouve une, elle se pose sur une branche proche pour la déguster, puis revient.

L’Aigrette garzette est le « héron blanc » le plus répandu en Europe. En période de reproduction, elle vit sur l’ensemble de la Méditerranée, l’Asie et l’Afrique du nord. En France, elle est surtout présente le long des littoraux méditerranéens et atlantiques, même si elle peut être observée à l’intérieur des terres.

Les aigrettes sont toutes des ardéidés, famille qu’elles partagent avec les hérons. Elles partagent de nombreuses caractéristiques avec les hérons, étant des oiseaux de grande taille (pouvant dépasser le mètre pour la Grande Aigrette) vivant généralement proche de l’eau. Une partie des aigrettes possède un plumage blanc (Grande Aigrette, Aigrette neigeuse, Aigrette garzette, Aigrette sacrée, Aigrette de Chine), mais les autres possèdent un plumage plus sombre.

La principale différence avec les hérons est la présence de plumes ornementales sur la tête ou le dos durant la saison des amours, qui sont également appelées aigrettes.

La coquille Saint-Jacques. À coquilles inégales, sa valve supérieure est totalement plate et pourvue de côtes. Elle est de couleur rouge à brun, quelquefois rose ou tachetée.

L’appellation « Coquille Saint-Jacques » viendrait des coquilles dont se paraient les pèlerins se rendant à Saint-Jacques de Compostelle. Ces coquilles étaient supposées porter bonheur car elles rappelaient celles dont était sorti couvert un cavalier sauvé des eaux par les compagnons de Saint-Jacques qui transportaient sa dépouille en Espagne. Cependant, l’origine de ce nom reste incertaine et encore débattue.

Le nom de cormoran vient de la contraction du latin Corvus marinus, qui signifie « corbeau marin ». Appelé ainsi dans l’Antiquité en raison des cris rauques qu’il émet et de la couleur noire de son plumage, l’oiseau appartient à une famille primitive de l’ordre des pélécaniformes.

Une famille d’oiseaux aquatiques constituée de 3 genres et de 36 espèces vivantes. Cette famille est celle des oiseaux de mer connus sous le nom de cormorans. Il s’agit d’un groupe très homogène, tant pour ce qui concerne la morphologie que le régime alimentaire piscivore.

Dans le quartier du Moulin Blanc se dresse une sculpture monumentale, à Brest. L’œuvre baptisée « Mémoires » représente deux masques dont l’un regarde le continent européen, et l’autre les quatre autres continents. La sculpture évoque le message d’universalité des mémoires de l’esclavage.

La France est le seul État à avoir décrété une journée nationale de commémoration. Une tragique histoire de près de quatre siècles à laquelle la France a participéLes Africains ont besoin de cette reconnaissance.

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230810-La Maison Blanche à Brest en août 2023

Le petit port de Maison-Blanche est un lieu atypique. Ses cabanes multicolores donnent un air de petit village méditerranéen à ce site insolite. Ici, tout le monde cohabite dans une ambiance détendue.

Le nom de «Maison-Blanche» peut, aujourd’hui, étonner les visiteurs tant les couleurs sont abondantes dans la crique du même nom. Il proviendrait du milieu du XIXe siècle, où un cabaret y était érigé et dont les murs étaient blanchis à la chaux. Facilement identifiable, il servait ainsi d’amer aux bateaux.

Avant la Seconde Guerre mondiale, le site était prisé comme lieu de promenade et de baignade, notamment par les habitants du quartier de Saint-Pierre qui venaient y passer le dimanche en famille. Le petit village sera détruit, en juin 1940, par l’incendie de cuves de mazout à proximité. Les 14 maisons incendiées ne seront jamais reconstruites.

C’est tout de suite après-guerre que de toutes petites cabanes de pêcheurs seront construites sur la grève. Aujourd’hui, ces cabanes sont peintes de couleurs vives et donnent au site son identité. Les heureux propriétaires de ces cabanes s’en servent pour ranger leur matériel de pêche, leurs outils ou pour se changer après une sortie en mer.

Une particularité des 70 baraques de Maison-Blanche : elles ne se vendent pas, elles se transmettent. Ainsi, lorsqu’un propriétaire le souhaite, c’est lui qui choisit son successeur. Cette pratique participe à maintenir une ambiance de petit village, où tout le monde se connaît et s’entraide. Ici, on n’hésite pas à passer, même pour cinq minutes, le temps d’échanger quelques nouvelles.

En 1980, l’association des plaisanciers de Maison-Blanche voit le jour. En bonne entente avec la mairie, elle réalisera l’implantation de 131 mouillages repartis sur 78.000m². Elle veille, également, à la préservation de l’environnement et du site. Le choix a été fait de ne pas accueillir de bateaux d’une taille supérieure à 6,5 mètres, afin de conserver l’aspect populaire de la pratique.

Au port de Maison-Blanche, tous les milieux sociaux se côtoient, du chef d’entreprise au demandeur d’emploi. Il y a vraiment un état d’esprit particulier à Maison-Blanche. Un esprit de partage, d’entraide. On cherche vraiment à préserver cette ambiance.

La mise à l’eau des bateaux a lieu d’avril à octobre et l’association propose, notamment, sur cette période, deux journées de pêche, avec pique-nique sur la pointe des Espagnols. Il s’agit de journées de détente, sans volonté de compétition.

Si l’entretien des cabanes est assuré par leurs propriétaires, l’association programme, chaque année, une journée consacrée à l’environnement. L’occasion pour les membres de participer tous ensemble, dans la bonne humeur, au nettoyage du site.

Extrait de Bretagne Magazine.

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230409-Pâques au Guilvinec et ses goélands

1 – Goéland est un nom vernaculaire ambigu désignant les espèces d’oiseaux marins de la famille des laridés appartenant au genre Larus ainsi que d’autres espèces de cette famille appartenant à d’autres genres. Sur les côtes européennes, l’espèce la plus commune est le Goéland argenté.

En réalité, il n’y a guère que la langue française à faire cette distinction de nomenclature entre « mouettes » et « goélands » : pour simplifier, dans la nomenclature normalisée, un goéland est une grosse mouette. En occitan, on dit gabian, d’où vient le terme gabian utilisé sur les côtes méditerranéennes.

L’opinion la plus communément admise est que le français goéland est un emprunt au breton gwelan ou gouelañ qui désigne effectivement les goélands et signifie « pleurer » et qui décrit précisément le chant de cet oiseau. Son équivalent anglais, gull, a une origine brittonique analogue. La désignation des mouettes et goélands est effectivement très homogène dans les langues celtiques du rameau brittonique : gwelan en breton (Gouelan en breton moderne).

2 – Ce sont des oiseaux de taille moyenne ou grande, généralement gris ou blancs, avec souvent des marques noires sur la tête ou les ailes. Ils ont un bec long et épais, des pieds palmés. Les pattes sont de couleur verte, jaune, rose ou rouge.

Les jeunes, souvent nommés « grisards », ont un plumage mêlant le brun, le beige, le gris et le blanc ; ils mettent de deux à quatre ans pour acquérir, progressivement, le plumage adulte complet.

La plupart des goélands sont omnivores, se nourrissant d’animaux et parfois de charognes. Certaines espèces de Goélands sont capables de digérer des os de tailles considérables. Les activités humaines (constructions, pêche, etc.) ont entrainé une raréfaction de leur nourriture sur le littoral. Les goélands ont modifié leur comportement et attaquent des baleines.

3 – Les goélands sont presque tous côtiers ou insulaires, s’aventurant rarement en haute mer. Mais on peut également trouver ces oiseaux dans des villes traversées par des fleuves ou rivières à faible débit.

Traditionnellement, la mouette est plus petite, mesure entre 37 et 43 cm, tandis que le goéland, plus massif, se situe plus autour des 55 à 67 cm. Le bec : C’est une constante chez la mouette, son bec est rouge et plus petit que le goéland qui lui en possède généralement un bec jaune plus imposant. Souvent confondu avec sa cousine la mouette, le goéland est en réalité bien plus gros. Mais il existe une trentaine d’espèces de goélands, parmi lesquelles le goéland marin, le goéland de Californie, le goéland austral ou encore le goéland dominicain. La plus connue est celle que l’on rencontre sur les côtes européennes : le goéland argenté.

Pourquoi les goélands crient le matin ? Ils poussent des cris de parade au moment de l’accouplement. Et quand ils couvent, ils adoptent un comportement défensif. Certains disent que le goéland est un oiseau bruyant. D’autres trouvent que son cri symbolise à la perfection la douceur de vivre en bord de mer. Cet oiseau possède en effet toute une gamme de cris, assez stridents. Il peut pousser des petits cris plaintifs ou bien de grandes clameurs. On dit que le goéland pleure ou encore qu’il raille.

4 – Il n’est pas nécessaire de nourrir les mouettes. Elles ont suffisamment de nourriture. Lorsque les mouettes sont nourries par l’homme, elles ne vont plus chercher elles-mêmes de la nourriture. Elles détruisent les sacs poubelles ce qui salit les rues et attirent la vermine.

Quel goût a le goéland ? On les mange en Basse-Côte-Nord (Grandiose et accidentée, la Basse-Côte-Nord compte parmi les régions les moins connues du Québec et des plus sauvages au Canada. Située à 1 600 kilomètres au nord-est de Montréal, elle s’étend sur 375 kilomètres le long de la rive nord du golfe du Saint-Laurent.)  comme des œufs de poule, mais ils auraient un goût de poisson et leur «jaune» serait pratiquement rouge. L’authentique et unique recette de cuisson du goéland – Au bout de quelques heures, piquer le galet avec une fourchette : lorsque le galet est mou, le goéland est cuit. Tout cela pour vous dire que ce brave volatile est archi-coriace, que sa chair est immangeable. Et de toute façon, c’est une espèce protégée.

Goéland argenté – Mâle et femelle sont presque identiques, mais le juvénile possède un plumage très différent et met quatre ans à acquérir son plumage d’adulte.

5 – Connu pour manger de tout, le goéland est donc un omnivore, mais à tendance carnivore. Il a une nette préférence pour le poisson, mais se délecte aussi de mollusques, d’insectes et de vers de terre. Il lui arrive de manger des œufs ou des petits mammifères. Opportuniste, il se nourrit de ce qu’il trouve : cadavres d’animaux, graines, baies, légumes, déchets divers… Il préfère boire de l’eau douce mais sait se contenter d’eau de mer en rejetant le sel par son bec.

Selon son espèce, un goéland peut vivre seul, en couple ou en colonie. Dès l’âge de 5 ans, la femelle s’accouple avec un mâle pour pondre 2 à 3 œufs au printemps, généralement au mois de mai. Les deux parents se relaient pour couver les œufs, pendant 25 à 30 jours. A leur naissance, les poussins pèsent 65 g et sont couverts d’un duvet beige. S’ils peuvent quitter le nid dès le 3ème jour, les oisillons ne sauront voler qu’au bout de 5 ou 6 semaines. Ils garderont leur plumage gris jusqu’à l’âge de 4 ans.

Les oisillons sont très menacés par les rapaces, les renards et même d’autres goélands. Mais un oiseau qui parvient à l’âge adulte peut espérer vivre en moyenne une douzaine d’années à l’état sauvage. Certains goélands sont arrivés à vivre 35 ans, et même près de 50 en étant domestiqués.

Mauvais nageur (il plonge rarement pour pêcher), le goéland est en revanche un bon marcheur, qui n’hésite pas à courir pour chercher de la nourriture. Mais c’est en vol qu’il est le plus habile : adepte du vol plané, il se déplace à une vitesse moyenne de 40 km/h.

6 – Si le goéland argenté est facile à repérer, c’est par son comportement grégaire et bruyant. Il cherche à communiquer en permanence avec ses congénères. Son répertoire est très riche et présente une large palette de cris stridents. De plus, son comportement opportuniste le rend également aisément reconnaissable: le goéland argenté n’a peur de rien ou presque! Il est capable de manœuvres particulièrement habiles pour se procurer quelque nourriture. Le goéland argenté est également un adepte du kleptoparasitime: il poursuit un oiseau qui détient une proie jusqu’à ce que celui-ci finisse par la lâcher et l’abandonner.

Un ado s’apprêtait à engouffrer son pain au chocolat au Guilvinec. À ce moment-là, j’ai vu un goéland piquer sur lui et prendre son sachet dans son bec. Mais la viennoiserie était trop lourde pour le volatile qui n’arrivait plus à décoller. Un témoin de la scène s’esclaffe: « Le goéland battait des ailes pour reprendre de l’altitude, poursuivi par l’ado ! L’oiseau a fini par lâcher le sachet et le jeune a pu manger son pain au chocolat… »

Un quinquagénaire a eu moins de chance, il venait d’acheter son sandwich. Il marchait tranquillement, son repas à la main lorsqu’est passé un goéland énorme, au bec monstrueux. D’abord il n’y prêta pas attention. Puis le morphale est arrivé dans les airs par-derrière et a essayé de voler le sandwich ! Il a réussi à le faire tomber et à en prendre un gros morceau avant de s’envoler…

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220921-Croisière Charmes et rivages d’Italie du 9 au 16 septembre 2022 à bord du Lyrial-part 3

Au quatrième jour de notre croisière à bord du Lyrila, nous avons donc vu Civitavecchia, Sorrente, Amalfi, Positano et le Stromboli et nous arrivons cet après-midi du lundi 12 septembre 2022 à Lipari.

Des sept îles Eoliennes, elle est la plus grande et la plus peuplée. Au large de la côte nord de la Sicile, baignée par la mer Tyrrhénienne, Lipari fait partie des merveilles du patrimoine mondial de l’Unesco. Ses carrières de pierre ponce et sa coulée d’obsidienne de Rocce Rosse témoignent de sa nature volcanique. La ville, le plus grand centre urbain de l’archipel, arbore fièrement sa citadelle et son château aux origines antiques.

Lors de la balade à travers Lipari on admire les maisons couleur pastel de ce petit port qui contrastent avec le paysage tourmenté et typiquement méditerranéenne que l’on peut admirer dans le reste de l’île.

Quand on fait le tour de cette île volcanique on est ébloui par les magnifiques panoramas dont le point de vue de Quatrocchi qui permet d’admirer les pics volcaniques Jacopo Perciato sur l’île Vulcano, l’une des îles les plus emblématiques de l’archipel.

Au mouillage devant le petit port de Lipari, un grand nombre de beaux navires ont fait escale en mouillant près de nous.

Ci-dessous quelques uns de ces jolis bateaux dont le Star Clipper (La Valette) de la compagnie Star Clippers se démarque par son positionnement stratégique peu commun : en proposant des croisières intimistes à bord de voiliers d’exception, Star Clippers crée la différence et offre une réelle alternative aux croisières dites « de masse ». La compagnie de croisières, créée en 1991 par un entrepreneur suédois passionné de voile, sillonne les océans du globe et jette l’ancre dans de nombreux ports en Méditerranée, dans les Caraïbes, en Asie et à Cuba. A bord, le confort est identique à celui d’un yacht privé. Le design authentique et traditionnel rappelle l’âge d’or de la navigation d’antan. Entre luxe et tradition, embarquez pour une expérience unique avec Star Clippers !

Le Star Clipper est un navire à quatre mâts, plus grands que les mâts de son cousin le Royal Clipper qui pourtant en possède cinq, et impressionne avec tout autant de style. Il mesure 150 mètres de long et n’accueille que 170 invités pour leur garantir un confort choyé et la plus authentique des expériences en mer. 

Le mardi 13 septembre 2022, nous accostons à Palerme, gardienne de l’âme sicilienne.

Nombreux sont ceux qui ont désiré s’implanter dans la capitale de la plus grande des îles italiennes. Phéniciens, Carthaginois, Romains, Byzantins, Arabes, Normands… Palerme est riche aujourd’hui de tous ces apports culturels: entre les empreintes mauresques de la cathédrale et les mosaïques byzantines de la chapelle palatine, lovée dans le corps même du palais des Normands. On tombe sous le charme des palais à la beauté surannée, merveilles baroques qui parsèment la ville. On y découvre un de ces fabuleux marchés aux couleurs et aux effluves si pittoresques.

Nous avons découvert les principaux monuments dont la Piazza Ruggero Settimo, la place Politeama, le théâtre Massimo et la cathédrale.

Située dans une large baie surplombée par le Monte Pellegrino, Palerme est un joyau de la couronne de Sicile. Palerme était réputée au IXème siècle pour la richesse de sa cour et de ses universités. Aujourd’hui, la ville est célèbre dans le monde entier pour ses trésors contemporains et ses inestimables monuments anciens.

La chapelle palatine – chapelle royale des rois normands de Sicile située au rez-de-chaussée du Palazzo Reale. La chapelle fut édifiée par le roi Roger II de Sicile en 1132 sur les bases d’une ancienne chapelle datant de 1080, convertie depuis en crypte. Il fallut huit années pour la construire et beaucoup plus pour la décorer de mosaïques et d’œuvre d’art.

Après la visite de la remarquable la chapelle Palatine, nous nous dirigeons vers la cathédrale de Monreale, le Duomo, l’un des plus beaux exemples existants d’architecture normande. Elle fut fondée en 1174 par Guillaume II et son édification se poursuivit jusqu’en 1182 quand cette église dédiée à l’Assomption de la Vierge Marie fut élevée au rang de cathédrale métropolitaine.

Cet édifice religieux est devenu un monument national en Italie et l’une des principales attractions de Sicile. Sur un flanc de la cathédrale, le cloître des Bénédictins, seconde merveille de Monreale dont la cour est entourée d’une arcade soutenue par 216 colonnes géminées, toutes différentes et aux chapiteaux richement décorés.

Dans le grand port de Palerme, un grand nombre de mastodontes se rencontre pour une escale de 24 ou 48 heures. Ainsi proche de notre accostage, le Lyrial peut se comparer au Lady Resiliant (Compagnie Virgin) ou le Costa Firenze.

Virgin: groupe industriel anglais qui opère dans des secteurs très diversifiés comme les médias, les transports ou le divertissement. RESILIANT LADY: long de 277 m, large de 38 m. Resiliant Lady: 2770 pax, 1408 cabines; 1160 membres d’équipage, 17 ponts, construit en 2022; sa vitesse: 20 nœuds.

Costa Croisières est une compagnie italienne de croisières maritimes qui appartient au groupe Carnival. Le Costa Firenze: 323 m de long et 37 m de large. Tirant d’eau: 8.5 m – 20 nœuds, 5200 passagers pour 2116 cabines. (Palerme le 14 septembre).

Et bien le Lyrial avec ses 142 mètres de long et ses 18 mètres de large, son tirant d’eau de 4.8 m et ses 122 cabines pour 244 passagers est le plus beau de tous ces géants des mers.

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la 6ème édition de l’Esti’vent à Porspoder les 23 et 24 juillet 2022

1 – Du Samedi 23 Juillet 2022 au Dimanche 24 Juillet 2022 : à Porspoder, les festivités se déroulent sur les dunes autour de la salle omnisports, aux abords de la presqu’île Saint-Laurent où différentes attractions sont proposées (Cerfs-volants : statiques et acrobatiques – des concours d’acrobaties…) 2022 propose la 6ème édition de l’Esti’vent : rendez-vous international des cerfs-volistes, des habitants, des touristes, des partenaires et des exposants ! Cette animation devenue phare pour la commune la fait rayonner bien au-delà.

2 – Le ballet des cerfs-volants de Porspoder : rien de tout cela n’est possible sans la centaine de cerfs volistes venus de France et d’Europe, artistes et passionnés, qui consacrent leur temps libre à la préparation et à la réalisation de leurs créations volantes. Le thème – 2022 : «En route vers l’ouest».

Ce samedi 23 juillet 2022, les cerfs-volants ont été lâchés au-dessus de la presqu’île Saint-Laurent, à Porspoder, pour la 6e édition d’Esti’vent. Avec un objectif : que la fréquentation de ce samedi ne dément pas : une grande fête familiale, populaire, conviviale et spectaculaire.

La première des attractions, ce sont bien sûr les cerfs-volants. Des grands, des gros, des petits. Ils planent tous au-dessus des têtes des estivants et des enfants émerveillés. Statiques ou acrobatiques, la baleine côtoie le papillon, tandis que le cheval prend son envol, aux côtés d’une myriade de petits êtres aériens, rigolos ou poétiques.

3 – Coloré, grand, triangulaire ou en forme de losange… Ce jouet, sans doute un peu désuet, a fait rêver bien des enfants. C’est un jouet sans doute un peu désuet mais d’un charme inextinguible. Quand on le voit tournoyer au gré du vent, on imagine sans peine l’enfant qui tente, tant bien que mal, de le faire danser dans le ciel. Le cerf-volant est un spectacle en lui-même.

4 – Citations contenant le mot « cerf-volant »

 « Tout cerf-volant est rattaché à un fil. »   –   Anonyme

 « Une femme, c’est comme un cerf-volant. Malgré ses belles couleurs, et son balancement harmonieux dans le ciel, le cerf-volant est attaché à une ficelle qui est dans les mains de quelqu’un d’autre. »      –    De Lao She

 « L’imagination s’élève plus haut que le meilleur cerf-volant. »     –      De Lauren Bacall

 « Tout le monde court après sa jeunesse. A douze ans, on court après un cerf-volant. Puis, on court après son âme d’enfant. »     –    De Francis Blanche

5 – Agenda des festivals, compétitions, rencontres d cerf-volistes.

La 35ème édition des Rencontres Internationales de Cerfs-Volants de Berck-sur-Mer se sont déroulées du samedi 23 avril au dimanche 1er mai 2022.

Classé parmi les 300 plus grands événements du monde, le Festival international de Cerf-Volant de Dieppe se déroule tous les deux ans à la fin de l’été sur les plus grandes pelouses en front de mer d’Europe. Une manifestation familiale, féerique, colorée et gratuite. Du 10 au 18 septembre 2022.

30 Juillet 2022: Festival des Tout-Petits au jardin d’Ypres à Le Touquet (62).

30 et 31 juillet 2022: 25ème édition du festival d’ESTIVOL à Monts de Blond (87).

– Dimanche 7 Août 2022 au jardin des Trinitaires à Meaux (77): expo de jeux du vent, bannières, démonstration de cerfs-volants…

13 au 15 Août 2022: Festival de cerfs-volants de Grand Fort Philippe (59).

20/21 Août 2022 Festival de cerf-volant de St Cyprien (66).

– 27 et 28 Aout 2022 : Fête du cerf-volant à Hourtin plage (33), démonstration de cerfs-volants…

6 – Pourquoi faire du Cerf-volant ? Les cerfs-volants ne nécessitent pas de piles et ne sont donc pas limités à des vols de 20 minutes, et il n’y a pas besoin de recharge. Le vent et les lignes sont tout ce dont vous avez besoin pour voler, et si le vent le permet, vous pouvez voler toute la journée si vous le souhaitez! L’âge du pratiquant et le nombre de lignes sont fortement liés. Pour un enfant qui débute dans la pratique (3 à 6 ans) un cerf-volant une ligne est recommandé. Entre 7 et 12 ans, des cerfs-volants évolutifs seront préconisés pour commencer à diriger son cerf-volant.

7 – Festival du Vent et du Cerf-volant – La 6ème édition d’Esti’vent aura lieu le 23 et 24 juillet 2022 ! L’Esti’vent : c’est l’événement phare du comité des fêtes… C’est une fête originale, dynamique et conviviale sur le territoire et de la commune tout particulièrement. Cet événement contribue à bâtir l’identité de Porspoder.

Chaque année depuis 2016, Porspo organise un weekend de festival de cerfs-volants sur un thème qui met en valeur l’environnement, le patrimoine naturel local, et la commune de Porspoder. Du samedi au dimanche, c’est un événement original, pour tout public, orienté sur le thème du vent qui vient animer la commune et lui donner un rayonnement vaste.

Les principales animations de l’Esti’vent : plus d’une centaine de cerfs-volants : statiques et acrobatiques – des concours d’acrobaties – la présence champions de France et du monde de la discipline et des compétiteurs de différentes nationalités (français, italiens, belges, hollandais…)

Un site animé : les dunes autour de la salle multifonction aux abords de la presqu’île Saint-Laurent, dans le respect des zones protégées, et des dispositions pour un accueil convivial, avec différentes attractions pour l’intérêt de tous les participants et publics. Le Thème retenu pour l’édition 2022 : En Route vers l’Ouest. L’Esti’vent s’inscrit dans la foulée de l’anniversaire des 30 années des fêtes maritimes à Brest.

8 – Mais d’où vient son nom, si étrange ? Le mot « cerf-volant » viendrait de serp-volante, serpe étant un mot féminin en ancien français pour désigner un serpent. Le mot serpe est d’origine méridionale. En occitan, cerf-volant désigne bien un serpent-volant. En breton (sarpant-nij), en wallon (dragon) mais aussi dans la plupart des langues d’Europe, on retrouve la même étymologie ou appellation pour le cerf-volant : « dragon » ou « serpent volant ».

L’objet porte en effet un nom bien étrange. Un cerf qui vole… Serait-ce en référence au coléoptère qui porte le même nom, le Lucane cerf-volant, un insecte aux longues mandibules qui rappelleraient la forme des bois de notre mammifère des forêts? C’est plausible. Mais faux. Comme l’indique le Trésor de la Langue française, le mot s’épelait à l’origine «serp-volant». En latin, «serps» signifie «serpent». Pourquoi donc avoir baptisé ce bibelot du nom d’un reptile? On estime la naissance du cerf-volant au IVe siècle avant J-C, en Chine. Ce qui en ferait, avec la toupie, le plus vieux jouet du monde. L’Empire du Milieu donnait à cet objet la forme d’un dragon géant ou d’un… serpent. D’ailleurs, en allemand, «cerf-volant» se traduit par «drachen», dragon.

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Printemps 2022 à Sanary-sur-Mer – part 1

Du 12 avril au 15 mai 2012, Nous (Nicole et moi) sommes allés séjourner à Sanary-sur-Mer. Sur le trajet Brest – Sanary, nous avons fait escale à Bourges.

1 – BOURGES – Bourges, préfecture du département du Cher. Avec 64 668 habitants, il s’agit de la commune la plus peuplée du département et la troisième commune la plus peuplée de la région Centre-Val de Loire, après Tours et Orléans. Au centre d’une aire d’attraction de 174 771 habitants, l’aire d’attraction de Bourges est la 65e de France. Elle est aussi la capitale historique du Berry, province de l’Ancien Régime correspondant approximativement aux départements actuels de l’Indre et du Cher.

2 – POINTUS – Dès l’arrivée à Sanary nous avons été accueillis par les pointus et leurs capians. Capian (ou phallus) est la pièce essentielle qui fait encore la gloire des pointus. Le capian est une partie intégrante de l’étrave, symbole commun aux ports de la Méditerranée occidentale. Allégorie de la force masculine, c’est le phallus vénitien souvent peint en rouge.

3 – PIGEONS – J’ai l’impression qu’il y a de plus en plus de pigeons à Sanary. La période de reproduction des pigeons s’étale sur 8 mois, de fin janvier à fin septembre pendant cette période la femelle produit 5 à 7 nichées, une nichée étant constituée généralement de 2 pigeonneaux.

4 – SAINT-MANDRIER – Nous avons commencé notre séjour en allant à Saint-Mandrier. Nous avons visité la nécropole nationale franco-italienne de Saint-Mandrier où reposent des soldats et marins tués lors de la 1ère Guerre mondiale : 1024Français et 57 étrangers (1 Bulgare, 16 Russes, 18 Grecs et 22 Serbes) inhumés dans des tombes individuelles. Un ossuaire contient également les ossements de 77 combattants français.

Sur la route de la Renardière, il y a un site qui offre un panorama exceptionnel sur la rade de Toulon, en on remarque la coque de l’ex Duquesne qui sert de brise-lame de l’Ecole de Plongée de Saint-Mandrier et de l’autre côté, on voit bien les deux frères près du Cap Sicié.

5 – PHARE ROUGE – En revenant à Sanary, on ne peut manquer le phare rouge qui balise la jetée sud  de la passe d’accès au port de Sanary.

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Avril 2019 en Provence

Station classée, un des Plus Beaux Villages de France, Les Baux-de-Provence affirment leur image de site de prestige au sein du Parc naturel régional des Alpilles.
Les Baux-de-Provence sont uniques, parce qu’un peu plus magiques et un peu plus illustres dans ce cadre extraordinaire.Cependant, l’essence même qui fait le charme et le parfum si particuliers des villages provençaux est là : les petites places, les terrasses ombragées, les rues étroites et leurs boutiques.

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Du 1er Mars 2019 au 5 janvier 2020, les Carrières de Lumières des Baux de Provence mettent à l’honneur la Nuit Etoilée de Vincent Van Gogh à travers une nouvelle exposition numérique immersive retraçant la vie intense de l’artiste hollandais qui peignit plus de 2000 tableaux dans les dix dernières années de sa vie.

Ce nouveau spectacle raconte en images et en musique  les différentes étapes de la vie de l’artiste, ses séjours à Nuenen, Paris, Arles, ou encore Saint Rémy de Provence. L’exposition met en scène sur des parois de 15 mètres de haut l’immense production de Van Gogh et son évolution artistique au fil du temps et de ses voyages, des Mangeurs de pommes de terre (1885), aux Tournesols (1888) en passant par la Nuit étoilée (1889) et à La Chambre à coucher (1889). On y retrouve toute l’expression et la puissance du peintre, entre couleurs éclatantes de la Provence et nuances de sombres.

« L’exposition immersive évoque le monde intérieur à la fois démesuré, chaotique et poétique de Van Gogh et souligne un dialogue permanent entre l’ombre et la lumière ».

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Saint-Rémy-de-Provence, dans le département des Bouches-du-Rhône est la petite capitale des Alpilles. À la suite du décret du 30 janvier 2007, son territoire est classé au sein du Parc naturel régional des Alpilles. Ville touristique et vinicole, elle possède un important patrimoine bâti et naturel. Ses habitants sont appelés les Saint-Rémois, et les Saint-Rémoises.

Après avoir connu quelques soubresauts lors de l’apparition de la Réforme, Saint-Remy subit de plein fouet l’épidémie de peste de 1720-1721, au cours de laquelle périt près d’un tiers de sa population.

Depuis 1642 et le traité de Péronne, l’agglomération avait aussi perdu de fait son statut de « ville royale ». En effet, le roi Louis XIII attribua alors la seigneurie de Saint-Remy aux princes de Monaco, qui conserveront cette suzeraineté théorique jusqu’à la Révolution. Si les rapports entre les Grimaldi et leur fief saint-rémois furent toujours cordiaux, il n’en fut pas de-même entre les représentants locaux des princes, les membres de la famille Pistoye, qui cumulaient cette fonction avec celles de viguier et de juge royal. Véritable petits potentats locaux imbus de leurs privilèges, les Pistoye exacerberont la vie publique locale. Cela explique en grande part l’accueil très favorable de la Révolution à Saint-Remy. Deux Saint-rémois seront ainsi élus à l’Assemblée Nationale puis à la Convention: Pierre –Toussaint Durand-Maillane (1729-1814), ainsi qu’André Pellissier (1742-1791), remplacé par la suite par son fils Denis-Marie (1765-1829), qui votera la mort de Louis XVI.

 

 

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220203-Rando le long de l’Aber Wrac’h

Point de départ de notre randonnée de ce jeudi 3 février 2022 : une pierre druidique, la stèle de Beg-ar-C’hastell, sur la commune de Plouguerneau. Cette stèle à pans, trouvée en 1928 au hameau de Hellez était ornée d’une croix en kersantite de 1,40 mètre avec une piéta du XVIème siècle. Elle retrouve son état d’origine sous l’action de pilleurs. Elle est érigée en 1961 au lieu-dit Beg-ar-C’hastell, en bordure de la route D113 qui relie Plouguerneau à Lannilis, sur une aire de point de vue.

Aber est le terme sous lequel on désigne, dans les pays celtiques, une ria, c’est-à-dire un estuaire où la marée remonte deux fois chaque jour. Un superbe point de vue pour découvrir ce qu’est un aber est sans aucun doute le point de vue de Beg ar C’hastell, sur la route touristique D113 entre Plouguerneau et Lannilis, un belvédère qui offre une vue imprenable, bien plus parlante que toutes nos explications.

L’Aber-Wrac’h est un fleuve côtier, puis dans sa partie aval, un aber du pays de Léon dans le nord-ouest du Finistère. L’Aber-Wrac’h est le plus long et le plus septentrional des abers de la Côte des Abers. C’est également le nom du hameau de Landéda abritant le port du même nom.

L’Aber-Wrac’h cesse d’être navigable au niveau du hameau de Paluden, à 4 km environ à l’intérieur des terres. Par le passé, les bateaux desservant Plouguerneau et Lannilis déchargeaient leurs cargaisons à cet endroit où une cale fut aménagée. Cette cale est toujours utilisée pour le débarquement de cargaisons de bois d’Europe du Nord.

Le port de plaisance de Paluden – Lannilis est situé dans le Finistère. Il dispose d’une capacité d’accueil de 125 bateaux sur pontons. Il peut accueillir 4 bateaux sur corps mort. Le port est réservé aux bateaux de moins de 13 m. Attention, le tirant d’eau maximum est de 2.5 m.

Pont de Paluden est un pont en poutre en treillis sans raccordement supérieur. C’est pont routier (pont-route), un pont mixte acier-béton armé. Situé à Lannilis, ce pont était à l’origine un pont suspendu datant de 1851. En 1932, il a été remplacé par un pont auto-portant à structure métallique qui a été inauguré en 1933. Le pont suspendu de Paluden permet de rejoindre les deux rives et est désormais doublé par un pont récent situé plus en amont.

Construit en 1932 pour relier les communes de Lannilis et de Plouguerneau, séparées par l’aber Wrac’h, le pont de Paluden était bien malade, mis à rude épreuve durant la guerre et par les embruns, sa fermeture au public fut un moment envisagée. Aujourd’hui, il permet encore le passage quotidien de 1.200 véhicules, de piétons et cyclistes. Devant cette utilité toujours actuelle, et malgré la construction du pont du Léon, en 1984, il a donc été décidé de le restaurer. En 2005, la rénovation s’imposait et les travaux ont débuté mi-2006 (décapage et traitement complet de la structure métallique).

Le Bel Espoir II est une goélette à trois mâts et hunier à coque bois, qui a été acheté en 1968 par l’association Amis de Jeudi-Dimanche (AJD). L’AJD possède aussi, depuis 1973, la goélette à trois mâts Rara-Avis qui navigue aussi dans le même but associatif, promouvoir des stages maritimes permettant à des jeunes délinquants et à des toxicomanes de trouver la voie d’une réinsertion. Bel Espoir II fait l’objet d’un classement au titre des Monuments historiques2 depuis le 26 mars 1993.

Après avoir vainement envisagé d’acquérir, dès 1961, un plus grand voilier, le Duchesse Anne, l’association du père Michel Jaouen (ancien aumônier des prisons), « Amis du Jeudi-Dimanche » (AJD), devient propriétaire du Bel Espoir II en 1968. Cette association, créée en 1954, dont l’acronyme signifiait initialement « Aumônerie de la Jeunesse Délinquante », a pour but l’organisation d’activités éducatives, de formation, de réinsertion et de loisirs. Le père Jaouen et le père Alain Maucorps emmènent à son bord des jeunes scolaires à travers l’Atlantique en 1971, puis de 1972 à 1974 des jeunes drogués à bord du Bel Espoir pour s’en sortir, cette opération de réinsertion étant subventionnée par l’État. L’ancien Bel Espoir II était à l’abandon dans le chantier naval de l’Enfer (rive gauche de l’Aber Wrac’h, limite entre Lannilis et Landéda).

En février 2017, un phénomène venteux a couché le Bel Espoir II, 73 ans, alors qu’il était au chantier de l’association, au fond de l’Aber Wrac’h, chantier naval de Lannilis qu’AJD a créé en 1999 au Moulin de l’Enfer (ce chantier est visible sur les rives de l’Aber Wrac’h au lieu-dit Moulin de l’Enfer). Une expertise des Monuments Historiques a conclu qu’une rénovation à l’identique n’était pas possible. L’association a fait le choix de construire un nouveau Bel Espoir II, avec une coque en acier de 37 mètres pour le navire amiral de l’association. Celle-ci est mise à l’eau chez Piriou, à Concarneau, au printemps 2019, sur laquelle seront transposées l’ensemble du gréement de l’ancien Bel Espoir, ses chaines et ancres, le guindeau, le moteur, les bossoirs, etc.. Le nouveau Bel Espoir navigue depuis l’été 2021. Ce trois-mâts est le fleuron de l’association d’insertion AJD, fondée par Michel Jaouen (1920-2016). Construite chez Piriou, la coque de 37 mètres a été aménagée dans le chantier d’AJD, sur l’Aber Wrac’h.

Le Rara-Avis est un dériveur de 27 mètres à la flottaison, construit en 1957. C’était le yacht personnel de Georges Lilliaz, le patron du BHV. Il l’a donné à l’AJD en 1974. Il a été entièrement rénové dans le chantier naval de l’Enfer, entre 1999 et 2002. Un dériveur, ça peut se faufiler presque n’importe où. Ça se pose comme une fleur sur le sable. En plus des 9 membres d’équipage, il peut accueillir 28 personnes, dans des cabines de 2 ou 4 places. Une personne en fauteuil peut y embarquer.

Démerdez-vous pour être heureux !” Connu pour ses coups de gueule comme pour ses coups de cœur, le Père Jaouen apostrophait ainsi ses équipiers. On ne saurait dire ses ouailles… tout prêtre qu’il fut. Au-delà du cap des 90 ans, Michel Jaouen (1920-2016) continuait de naviguer à bord du Bel Espoir et du Rara-Avis, les deux grands voiliers de l’association des Amis du Jeudi Dimanche. Il avait créé cette dernière en 1951, sous le nom d’Aumônerie de la jeunesse délinquante, pour offrir d’autres horizons à celles et ceux qui étaient pris au piège de la drogue, de l’alcool ou de l’errance, en mal de vivre.

Après l’observation de Bel Espoir et de Rara-Avis, nous avons poursuivi notre randonnée. Un aber est avant tout un estuaire, une ancienne vallée fluviale envahie par la mer il y a 7000 ans. Avec 34 km de profondeur, l’Aber Wrac’h est le plus long aber et le plus au nord de la côte finistérienne. C’est aussi le plus maritime avec une embouchure large de 2 km qui constitue un plan d’eau réputé pour la pratique des sports nautiques et ouvre sur l’archipel de l’Aber Wrac’h.

Nous avons terminé la partie matinale de notre balade en longeant la rive sud de l’Aber Wrac’h et puis en ralliant un restaurant à Bel Air, quartier est de Landeda, l’Odyssée. La pause méridienne bienfaitrice nous a donné le courage et l’envie de retourner à nos véhicules près de la stèle de Beg ar C’hastel. Le parcours nous a fait longer le port de l’Aber Wrac’h même, puis le phare de Saint Antoine et enfin traverser le Pont de Paluden, à 800 m de l’arrivée. Une belle journée de 17 km dans un cadre exceptionnel. Le moral était au plus haut comme à l’issue de chacune de nos randonnées hebdomadaires.

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On est goémonier à l’Aber-Ildut

Le goémonier ou pigoulier est un pêcheur spécialisé dans la récolte des algues marines, plus précisément du goémon. Terme attesté en 1922, goémonier désigne aussi depuis 1930, par métonymie, un type de bateau utilisé pour cette récolte. Ce métier a été pratiqué en Bretagne partout où la ressource est disponible, particulièrement dans le Pays des Abers (Plouguerneau, Landéda, etc.), le Pays pagan, le Pays d’Iroise (Le Conquet, Lampaul-Plouarzel et les communes voisines) et les îles comme celles de l’archipel de Molène, Ouessant, les Glénan, l’île Tristan, etc.

Le goémonier est un bateau de petite taille, à fond plat et non ponté, équipé d’un bras mécanique articulé plongeant dans l’eau et se terminant par un « scoubidou », outil en forme de crochet sur lequel les algues sont entraînées par un mouvement de rotation puis arrachées. Les algues remontées à la surface sont ensuite stockées dans la cale du bateau, une pompe tournant en permanence pour évacuer l’eau embarquée avec les algues.

La pêche du goémon, qui connut son plein essor pendant la seconde moitié du XIXe siècle, provoqua la création de véritables flottilles goémonières, principalement dans le Léon, en particulier à Plouguerneau, Landéda, Portsall, Saint-Pabu. À partir de la décennie 1870, les pigouliers, surnom donné aux goémoniers locaux, allaient cueillir le goémon de fond, le tali, principalement dans l’archipel de Molène autour des îles de Béniguet, Quéménès, Trielen et Bannec, plus secondairement autour d’autres îles (archipel des Glénan, Sein, Ouessant, etc.).

Vers 1920, plus de cent vingt bateaux « font le goémon » autour des îles de l’archipel de Molène et près de cent cinquante bateaux entre 1925 et 1930, années qui marquent l’apogée de cette activité. Le Conquet était, en raison de sa proximité des îles, le port où les pigouliers effectuaient leurs ravitaillements et embarquaient matériels et cheval, venus du Pays pagan (Le Pays pagan est un pays s’étendant sur la frange littorale septentrionale du Finistère, au cœur du Léon. Son nom vient du latin paganus signifiant païen. La justification historique de ce qualificatif n’est pas claire.)  sur des charrettes goémonières le plus souvent menées par l’épouse ou par un homme âgé.

Le déclin du métier dans la seconde moitié du XXe siècle. -Le métier de goémonier est en nette régression, bien que la demande en algues ne recule pas, essentiellement en raison des dangers présentés par la récolte des algues. Celles-ci colonisent en effet les zones rocheuses et affectionnent en même temps les forts courants marins, ce qui fait peser des dangers sur les occupants de bateaux de faibles dimensions. Au moins un accident survient chaque année durant la récolte du goémon. Les pêcheurs, qui auraient encore été plusieurs milliers à se consacrer à cette activité en mer durant les années 1950 au large de la Bretagne, ne seraient guère plus de 70 une cinquantaine d’années plus tard.

La modernisation des bateaux à partir de la décennie 1950, l’invention du scoubidou (un crochet en forme de tire-bouchon au bout d’un long manche, terminé par une manivelle) en 1960, puis la mise au point d’un bras hydraulique équipé d’une vis sans fin, ont transformé la vie des goémoniers. Le goémon n’est plus séché sur la dune et le débarquement est désormais mécanisé. Vers l’an 2 000, 60 000 tonnes de laminaires étaient pêchés chaque année, principalement sur la côte nord du Finistère, Lanildut étant le premier port goémonier d’Europe.

Yann Queffélec décrit en ces termes l’évolution des techniques de ramassage du goémon :

« On est goémonier à l’Aber-Ildut, chez moi, le premier port goémonier d’Europe, respect ! C’est avantageux pour l’emploi, pour l’économie, ça l’est moins pour les fonds marins. La cueillette se fait sur les platures de l’archipel de Molène, un jardin d’Eden amphibie peuplé d’algues uniques au monde. On les capturait à la faux, jadis, du bel artisanat manuel sans danger pour l’écosystème (…). Sont arrivés les navires à « scoubidou », merveilles de la technique déprédatrice, et c’est à l’arrache qu’on a tondu les sirènes ondoyantes, extirpé du flot les rutilantes chevelures de la mer océane, en quantités industrielles désormais. Et l’arrache ayant bonne conscience, on a réfléchi que le « peigne » arrachait plus vite et mieux que le « scoubidou », et que personne n’irait jamais voir ce qu’il advenait de la mer défigurée… »

Source : Wikipédia.

Le goémonier « Nautilus » a coulé, ce vendredi 17 avril 2020, en mer d’Iroise, entre l’île de Molène et le continent. Le navire a heurté des rochers près de la pointe du Corsen. Après avoir émis un signal d’alerte peu avant 9 h 00, les deux pêcheurs ont abandonné « Nautilus », qui subissait une voie d’eau, pour se retrouver dans un canot de sauvetage. À 9 h 01, le goémonier a coulé. Une vingtaine de minutes plus tard, les deux marins étaient récupérés sains et saufs à bord d’un autre goémonier, « L’Enoric », qui s’était rendu sur zone et les a ensuite déposés à Lanildut.

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