Le Gyroscope. Jean-Bernard Léon FOUCAULT (1819-1868) est connu pour son pendule de Foucault qui montra expérimentalement la rotation de la terre autour de son axe, l’assimilant à une toupie. On lui doit aussi des mesures précises sur la vitesse de la lumière, la réalisation de plusieurs instruments d’optique, la découverte des courants de Foucault utilisés pour freiner les camions, des régulateurs de mouvements divers… et surtout l’invention du gyroscope.
Le gyroscope, du grec « qui observe une rotation », est un appareil qui exploite le principe de la conservation du moment angulaire en physique. Il permet de donner la position angulaire (selon un, deux ou trois axes) d’un objet par rapport à un référentiel inertiel. Nous vivons dans un monde de gyroscopes, chaque fois que l’on prend un avion, il est assisté par l’un des descendants techniques du gyroscope. Tous les navires utilisent aussi des gyroscopes. Jean Fieux, né en 1885, ingénieur Arts et Métiers, a été le maître incontesté des applications du gyroscope en France.
L’œuvre d’Alan Mantle. Cet aigle noir enserrant un saumon a été sculpté dans un morceau de chêne retrouvé dans des tourbières galloises, pays d’origine de l’artiste. Un fragment contemporain a été confié au laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement de Gif-sur-Yvette. Les mesures aboutissant à une mort de l’arbre entre l’an 765 et l’an 891, c’est-à-dire une naissance probable entre l’an 650 et l’an 800 cher à Charlemagne.
Marc de Roover – Profondeurs- Largeurs – Hauteurs. Tome II : Les petites choses.
Le bois. Au 21e siècle, le bois énergie effectue un retour en fanfare mais plus vraiment sous la forme de la bûche qui cépite dans la cheminée. Le bois, mélangé à d’autres végétaux, va servie à alimenter des centrales produisant à la fois de la chaleur et de l’électricité. C’est le principe de la cogénération ou centrale biomasse. La biomasse désignant le combustible, majoritairement du bois, mais aussi des déchets verts d’origine agricole. Rien ne sera possible sans les sous-produits forestiers pour l’heure sous-exploités en France. Dans les prochaines années, il est donc prévu de sortir de la forêt des millions de mètres cubes supplémentaires pour approvisionner ces centrales. Un véritable défi !
L’industrie du bois recycle déjà avec efficacité ses propres sous-produits, les écorces, sciures, copeaux et autres connexes de scierie, lorsqu’ils ne partent pas vers l’industrie du papier ou du panneau, sont utilisés en interne pour chauffer les bâtiments ou les séchoirs à bois. La chaufferie bois étend même son influence hors filière grâce aux aides de l’Etat et des collectivités, elle devient une alternative intéressante au fioul et au gaz dans les zones où la ressource est abondante, il suffit de voir ces communes forestières s’équiper de réseau de chaleur alimenté par du bois déchiqueté.
Tonnellerie. Comment a-t-on pu imaginer de faire tenir un liquide dans un montage de morceaux de bois fort difficile à assembler ? Pas de grand cru sans chênes centenaires. « Elevé en fût de chêne »… Quelques mots sur une bouteille qui en disent long sur une tradition bien française. Le tonneau, digne héritier du fût à cervoise de nos ancêtres les Gaulois, est probablement le produit le plus noble de la forêt. Au-delà de sa fonction pratique de réservoir, le bois crée une alchimie au contact du vin et libère ses arômes les plus subtils. Les grands crus lui doivent beaucoup.
Les emballages. Osier, vannerie, facine. Broyat de pâte à papier. Marqueterie. Ebénisterie. Boisselerie, métiers d’art.
Xylothèque – la découverte des essences. La xylothèque est une collection de bois, comme l’indique son étymologie. Ce mot provient du grec « xylon » qui signifie bois et « thèque » désignant un coffre, une armoire, une boîte et par extension une collection. La xylothèque rassemble de nombreux bois ou essences issus d’arbres de plusieurs catégories dont les grands arbres classiques (châtaignier, chêne, hêtre, pin, saule, douglas…), les arbres fruitiers (figuier, citronnier, amandier, olivier…), les arbres du bout du monde (arbre de Judée, gingko, séquoia géant, tulipier de Virginie…), les arbustes (genêt, rosier, lilas, troène, lierre, chèvrefeuille…), les bois tropicaux (acajou, amarante, bois de rose, ébène, amourette, iroko, movingui, niangon, teck…).
Les clés d’Ex – L’Ecole des Arts et Métiers. Qu’est-ce que c’est ? C’est un des symboles emblématiques de la tradition fortement présente dans les écoles d’Arts et Métiers qui forment annuellement plus de 1000 ingénieurs au plan national. La « clé d’Ex », véritable chef d’œuvre collectif est réalisé par la promotion sortante. Cette tradition reprise et adaptée par toutes les écoles d’Arts et Métiers (Châlons-en-Champagne, Angers, Lille, Paris, Bordeaux, Metz) excepté Aix-en-Provence, est née à Cluny autour de 1895 paradoxalement avant même que le centre bourguignon n’obtienne ses galons d’Arts et Métiers en 1901. En effet, à partir de 1891, l’école de Cluny forme des ouvriers et contremaîtres. On peut aisément imaginer un encadrement en partie par des Compagnons. La clé est réalisée en bois à la potac’s (contraction de pot à colle bien connue des compagnons menuisiers. La potac’s aux Arts et Métiers n’est autre que l’atelier bois servant à réaliser des modèles pour la fonderie.