A Brest, une tradition unique perdure: celle des « Toiles de Mer ».
Née à l’occasion du premier rassemblement maritime international de Brest 92, cette tradition a pour vocation d’immortaliser le passage de chaque bateau aux fêtes maritimes brestoises. Au fil des éditions de 1996, 2000, 2004 et 2008, 2012, cette collection s’est enrichie et compte aujourd’hui plus de 1000 « toiles », constituant une collection unique au monde.
De simples plaques de bois, à peindre, sculpter ou orner en toute liberté, portant le nom du bateau et son port d’attache, qui sont aussi toutes des œuvres d’art, traduisant la passion que les équipages portent à leur bateau et à la fête brestoise.
Ces toiles sont le témoignage vivant, la signature personnelle, des milliers de bateaux traditionnels venus des quatre coins du globe pour faire escale en Mer d’Iroise.
« Ce qui fait la valeur des choses, c’est l’amour qu’on leur donne. Les Toiles de mer dans cent ans seront le témoignage extraordinaire d’une population maritime. Je reviendrai dans cent ans. » Olivier de Kersauzon.
Une collection de 2000 toiles de mer. Une façon de faire voyager encore Brest 1992, 1996, 2000, 2004, 2008, 2012 dans les têtes. Un rendez-vous avec un patrimoine très singulier en même temps qu’imaginatif. « Il faudrait les exposer de façon permanente », a dit François Cuillandre, le maire. Une observation qui est allée droit au cœur d’Hugo Canesson, de Réponses Associées. Il suffit d’envoyer une planche de bois aux équipages inscrits en leur laissant carte blanche pour laisser leur trace et celle de leur bateau dans le sillage des fêtes. 50 en 2008 « Je me suis dit à l’époque : ce serait bête qu’ils viennent, repartent, et qu’il ne reste rien », explique Hugo Canesson. Ajoutant : « Il n’y a pas une toile moche, il y a toujours une émotion ». Brest 2008 avait ramené dans ses filets 50 nouvelles toiles. Ce qui portait le patrimoine à 1.150.
Pierres, coquillages, tissus, liège, verre, plumes, boîtes de conserve, photos, moulures, marqueterie : tout est bon dans la toile ! Un boulanger a même fait du pain sur toile, qui n’a pas survécu à de tout petits prédateurs. Le plus étonnant ? Une toile envoyée par des Norvégiens, en 1992, sur laquelle étaient accrochés des harengs fumés.
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