Musée national de la Marine.
Le musée national de la Marine est l’héritier d’une longue histoire : en 1748, l’encyclopédiste Duhamel du Monceau donne au roi Louis XV sa prestigieuse collection de modèles. Le musée lui-même est créé au Louvre en 1827. À Brest, dès le début du XIXe siècle, un petit musée existe dans l’arsenal : une salle des modèles rassemble des sculptures et des modèles de navires. Mises à l’abri pendant la Seconde Guerre mondiale, les collections sont heureusement épargnées. Après la guerre, elles sont intégrées au réseau du musée national de la Marine (Paris, Brest, Port-Louis, Rochefort et Toulon). En 1958, l’installation du musée dans le château ouvre l’accès au monument historique et offre de nouveaux espaces.
Une grande part de l’histoire navale de la France trouve ici toute sa mémoire et tout son potentiel d’émotion. Des salles d’exposition aux promenades extérieures, le parcours nous mène sur les traces de 17 siècles d’histoire mouvementée comme témoin privilégié de la grande aventure navale, qu’elle soit nationale, bretonne ou brestoise. Le donjon abrite le cœur des collections permanentes dans le cadre majestueux de salles historiques. Dans les tours Paradis sont exposés des éléments phares de l’histoire brestoise entre le XVIIIe et le XXe siècle. La tour Madeleine présente une évocation de la Marine moderne du XIXe siècle à nos jours. À découvrir : des chefs-d’œuvre du patrimoine et de la culture maritime, et un exceptionnel point de vue sur la ville, la rade et la Penfeld.
La Préfecture maritime.
Depuis 1953, le château de Brest accueille en son sein les locaux de la Préfecture maritime de l’Atlantique également connue sous le nom d’ »Amirauté ». Un amiral, officier général de la marine nationale, occupe le poste de Préfet maritime ; il a quatre missions essentielles, en plus des missions purement militaires (CECLANT – Commandant en Chef du Théâtre Atlantique) :
• La sauvegarde de la vie humaine en mer, environ 3500 interventions et 5000 personnes secourues par an,
• La prévention de la lutte contre les pollutions maritimes,
• La sauvegarde de l’environnement maritime,
• Le maintien de l’ordre public en mer.
Ces missions sont menées notamment avec les moyens de la Marine nationale, de la Gendarmerie nationale, de la Gendarmerie maritime, des affaires maritimes, de la protection civile, des sapeurs-pompiers, de la Douane et aussi des bénévoles de la SNSM (société nationale de sauvetage en mer).
L’arrondissement maritime qu’administre le préfet maritime s’étend du Mont-Saint-Michel à l’Espagne. Il peut exercer ses responsabilités sur l’ensemble des acteurs marins (français et étrangers) dans cette aire. Pour les navires français, l’Océan atlantique dans son ensemble représente la zone maritime sous la responsabilité du préfet maritime. À ce titre, il a donc la fonction de « Commandant de la zone maritime atlantique ». En temps de crise eu de guerre, il peut ainsi être amené à activer une force maritime et à l’engager dans une opération militaire. Il a aussi des attributions militaires dans les domaines de la défense du Finistère, de la défense maritime du territoire et des installations de la Marine nationale.
Buste de Colbert (1619-1683) – Moulage d’après un buste de Coysevox.
Jean-Baptiste Colbert s’intéressa dès 1660 à la Marine dont il prit en main l’administration. En 1669, il fut nommé Secrétaire d’état à la Marine. Il rationalisa l’art de la construction navale et consacra la forêt française à cet objectif. En 1681, la France victorieuse sur mer comme sur terre comptait 176 bâtiments de guerre, tandis que, quelques année auparavant, elle en avait à peine une cinquantaine. Avec son fils, Jean-Baptiste Colbert, Marquis de Seignelay, il développa des chantiers ou arsenaux de construction navale dans les ports principaux du royaume. Pour assurer le recrutement des équipages, il eut recours à un nouveau procédé appelé l’inscription maritime. Il institua des compagnies commerciales : Compagnie des Indes Orientales (Océan indien), Compagnie des Indes Occidentales (Amériques), Compagnie du Levant (Méditerranée et Empire ottoman) et Compagnie du Sénégal (Afrique) et fut aussi à l’origine de la création de comptoirs : Pondichéry (1670) et ce qui permit le début du peuplement en Nouvelle-France (Québec). Son nom a donné le terme de colbertisme qui souligne la part plus importante d’intervention de l’Etat dans l’économie.
Le Château de Brest.
Établi sur une assise gallo-romaine du IIIe siècle, le château de Brest connaît des adaptations constantes. À la fin du XVIIe siècle, Vauban, chargé des fortifications de Bretagne, vient à plusieurs reprises dans le grand arsenal du Ponant et donne des directives pour renforcer la défense du château face aux nouvelles menace d’une artillerie moderne. Il fait abattre les anciennes tours romaines, décoiffer les tours en retirant les toitures en poivrière pour y installer les plates-formes d’artillerie, modifier l’agencement intérieur des bâtiments existants. Vauban donne ainsi un visage totalement nouveau à la forteresse devenue véritable citadelle. Les modifications qu’il a apportées sont encore largement visibles. Ainsi, c’est au grand ingénieur de Louis XIV que l’on doit l’aspect qui est aujourd’hui celui du château.
280 : le camp romain d’Osismis.
1380 : les Anglais à Brest.
En fait, au départ des Romains jusqu’au XIe siècle, l’histoire du castellum de Brest demeure méconnue. Une ville close s’est développée au sein de l’antique enceinte romaine, autour d’une chapelle. Elle compte alors quelques centaines d’habitants. Brest dans la guerre de Cent Ans… profitant des désordres politiques, les Anglais s’installent au château. De 1342 à 1397, ils contrôlent ainsi la route maritime qu’empruntent leurs convois militaires et les flottes de commerce vers l’Aquitaine. Le duc de Bretagne ne récupère son bien que contre une forte indemnité.
La ville se développe lentement et s’étend aux abords de l’enceinte. À la fin du XVe siècle, 260 habitations sont recensées, soit environ 1300 habitants. Le port, excentré par rapport aux voies de commerce, ne connaît qu’une faible activité. Il n’abrite pas de flotte de guerre. Brest reste avant tout une forteresse de grand intérêt stratégique. Le duc de Bretagne entretient là une forte garnison. En 1454, celle-ci comprend environ 500 hommes et dispose de l’armement le plus considérable de Bretagne : 100 armes à feu dont près de 50 canons.
1480 : le château des ducs. Le château dans lequel séjourne la duchesse Anne, en 1505, n’a plus rien à voir avec la forteresse occupée par les Anglais. Il s’agit désormais d’une résidence ducale moderne spacieuse.
1590 : les guerres de religion.
La ville de Brest, qui reste fort peu peuplée, s’étend désormais à l’écart du château. L’extension des défenses s’accompagne de la destruction du premier faubourg, au pied du rempart. À l’intérieur de l’enceinte, les casernes de la garnison remplacent peu à peu les habitations de l’ancienne ville close. Par le jeu des mariages princiers, la Bretagne devient française. En 1592, 5 à 60 ligueurs catholiques, appuyés par les Espagnols, assiègent le château. Il est défendu par le gouverneur Rieux Sourdéac resté fidèle au roi protestant Henri IV. La garnison repousse l’assaut.
1710 : la citadelle de Vauban. A la demande de Vauban, les dernières tours romaines sont détruites. La tour Duchesse Anne et la tour Nord sont reliées par un nouveau bâtiment afin de constituer une vaste plateforme adaptée à l’usage de l’artillerie. Seules les tours Paradis conservent leur aspect médiéval.
Renforcé et modernisé, le château défend désormais le premier port de la marine du roi. En 1631, le cardinal de Richelieu fait de Brest un port de guerre. Puis l’arsenal est développé à partir de 1669 sous l’impulsion de Colbert. Dès lors, la ville vit au rythme des conflits et de l’armement des escadres.
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Méta
Super ! La France et la Bretagne sont riches de leur passé ! Mais on ne vit pas seulement de son passé !
Il est recommandé de se souvenir des notre histoire. Je déplore la déliquescence des valeurs fondamentales d’aujourd’hui, ce qui génère un manque de repères pour tout un peuple qui était le phare de l’humanité il n’y a pas encore si longtemps…