Au pays du Saint-Nectaire, de l’Avèze et de la Truffade

Etape 5 : lundi 19 mai : Lugarde (1020 m) – Egliseneuve d’Entraigues (956 m) :(24.5 km) (- 311 m ; + 300 m ; – 100 m) (8h30 de marche). Gîte communal des Rivaux à Egliseneuve d’Entraigues (Puy-de-Dôme ; 450 hab.) : ½ pension : 38.00 €/pers. Après 15 minutes de marche, j’ai subi un claquage au mollet gauche, ce qui a rendu cette randonnée très difficile et douloureuse. 

Etape 6 : mardi 20 mai : Egliseneuve d’Entraigues (956 m) – lac Chauvet – Super Besse (1300 m) :(13 km) (+ 366m) (5 heures de marche). Hôtel GERGOVIA, station Super Besse, commune de Besse-en-Chandesse (Puy-de-Dôme ; 1500 hab.)  ½ pens. = 65.00 €/pers. J’ai dû rallier Super Besse par taxi pour visiter un médecin qui m’a prescrit ce qu’il fallait pour assurer la poursuite du périple. ImageImageImageImage Le dimanche 18 mai (étape 3), nous avons fait Le Claux-Lugarde. A mi- étape, nous avons assisté à Cheylade à la  sixième édition de la Foire aux Cloches et aux Sonnailles. Un Boder-Colie nous y a amenés comme quand il dirige un troupeau. Ce chien était très attachant et montrait une intelligence rare typique à cette race. ImageImageImage

Le puy de Peyre-Arse est un sommet du massif volcanique du Cantal (Massif central), séparant les vallées de la Jordanne, de l’Impradine et de la Santoire. Il culmine à 1 806 mètres. Pèira arsa signifie « pierre brûlée » en occitan, le nom évoquant le chaos rocheux et les petites falaises qui forment le sommet. La voie d’ascension la plus facile est le GR 4, à l’ouest, qui suit la ligne de crête entre le puy Mary et le Peyre-Arse. Elle est dénommée « fours de Peyre-Arse » avec pour seul passage délicat, la « brêche de Roland ». Derrière le Puy Griou, on distingue le massif du Plomb du Cantal (1858 m) où est située la station de Super Lioran. La Brêche de Roland coupe le chemin des crêtes (GR400) sur le versant est du Puy Mary. A cet endroit particulièrement délicat, j’y ai cassé un de mes bâtons télescopiques. ImageImageImageImage

Super Besse. Depuis 1961, cette partie de la commune a porté très loin son renom grâce à sa station de sport d’hiver implantée à 1350 m d’altitude dans le cirque de la Biche, elle est alimentée l’hiver par 82 canons à neige. L’été, les télécabines montent directement à 1850 m, les randonneurs pourront rejoindre le Sancy, point culminant du Massif Central, tandis que les pistes de ski de fond deviennent des chemins prisés pour le VTT. Ce 21 mai, les télécabines étaient arrêtées pour cause de maintenance et le Puy de Sancy était inatteignable pour causes d »enneigement et de brouillard. Nous avons dû réorienter la rando de la journée en ralliant Besse par le lac de Pavin. Puis ne recourant aux services d’un taxi pour nous conduire au Mont-Dore.

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Lac Pavin : site majeur du Parc Naturel des Volcans d’Auvergne, ce lac circulaire de 44 ha aux eaux émeraude est installé dans un cratère de 92 m de profondeur et abrite l’omble chevalier. Cilié de feuillus et de conifères mêlés, le lac Pavin ouvre un œil sombre au-dessus des abysses vertigineux de son cratère profond de près de 100 m. Non loin, le lac Chauvet s’est endormi comme lui dans la bouche sans fond d’un maar, né d’une violente explosion. D’autres ont été piégés dans un creux glaciaire, ou encore derrière un cône volcanique tels le Chambon et le Montcineyre. Ici, l’eau joue sur tous les tableaux. Souterraine, elle suit les chemins secrets de la géothermie pour renaître en sources bienfaisante au Mont-Dore ou à Saint-Nectaire. Aérienne, elle escamote les caprices du relief en devenant Grande Cascade,  cascades de Chiloza, de Vaucoux ou de Saillant, Sauts de la Biche ou de la Barthe.

ImageImageImageImageImageImageBESSE. La maison des bouchers. Bâtie au XVe siècle, cette maison fait partie d’un ilot à vocation commerciale qui témoigne de l’importance de la clientèle locale. Cette maison a abrité une boucherie depuis sa construction jusqu’en 1984. La rue des Boucheries a un dénivelé important pour faciliter l’évacuation des résidus organiques puisque les animaux étaient abattus dans la rue. Le bâtiment est construit en pierres de lave de Besse. Les jointures étant perméables, les habitants ont eu recours dans les années 30 à des techniques modernes de protection que l’on peut voir sur certaines façades de cet ilot. Ces revêtements tendent aujourd’hui à disparaître.

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BESSE. L’ancien hôpital de Broglie. Cette boutique construite au XVe siècle a été reconvertie deux siècles plus tard en maison de charité à l’initiative de Marie de Broglie (prononcer Breuil). Cette dernière reçoit l’autorisation de Louis XVI de la transformer en un hôpital pour les pauvres en 1715. Au XVIIIe siècle, la création des hôpitaux par la noblesse est un moyen d’assurer son salut en accueillant les malades, les pauvres et les nécessiteux. Mais c’est aussi pour les de Broglie, nouveaux seigneurs de Besse depuis 1668, un moyen d’asseoir leur légitimité. ImageImageImageImageImageImageImage BESSE. La place de la Pairie. Le nom de la place désigne le lieu de paiement des redevances au Moyen-âge. A gauche, la maison située en recul de la place a une architecture intéressante car elle juxtapose deux styles : gothique et classique. Dans Besse n’habitaient ni les nobles ni les clercs mais des bourgeois exerçant les métiers commerçants, d’hommes de loi, de lettrés. La prospérité de la cité se lit à travers la richesse architecturale des maisons qui ont souvent une porte à tympan ogival ouvrant sur une tour d’escalier coiffé d’un toit en poivrière.

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Le Puy de la Védrine (avant d’arriver à Pessade). Un vieux terroir d’estive. Le secteur du Puy de la Védrine a été, au Moyen Âge, aux avant-postes de la colonisation pastorale de la montagne par les seigneuries ecclésiastiques. À partir de la fin du XIIe siècle, les prémontrés de Saint-André-de-Clermont constituèrent ici, par acquisition successives, un vaste domaine d’élevage. Sur les flancs du puy et la croupe qui le prolonge vers l’est, aujourd’hui en partie reboisés, des alignements de cavités signalent l’emplacement d’anciennes cabanes pastorales, ancêtres des burns maçonnés.

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 A noter :

1 – Véronique Barthelemy, patronne du Boufadou (Le Lioran), deuxième escale, nous a accordé un accueil fort agréable et sympathique.

2 – Le bar-hôtel-restaurant « Le Peyre Arse » au Claux (troisième escale), à 400 mètres de notre gîte fut d’un très bon réconfort. Nous avons cohabité avec un groupe de jeunes apprentis parapentistes du Puy-en-Velay encadrés par un professeur d’éducation physique remarquable. Ces jeunes lycéens faisaient preuve d’une excellente mentalité.

ImageImageComme dans toutes les communes traversées, (ici, à Besse & Saint Anastaise) seules six ou sept affiches étaient collées sur les vingt cinq prévus… L’élection européenne ne passionne pas les Bougnats. ImageImage

3 – La cinquième escale, à Egliseneuve d’Entraigues (fief du fromage St-Nectaire), nous a offert deux magnifiques rencontres : Chantal et Christian Dekimpe, patrons du bar-restaurant Force. Particulièrement aimables, accueillants et bienveillants, leur attention nous a réconfortés pour récupérer d’une étape particulièrement éprouvante. En effet, au début de cette cinquième étape, je me suis fait un claquage au mollet gauche. Christian m’a proposé de m’amener à Super-Besse le lendemain pour consulter un médecin. Pouvais-je poursuivre l’aventure avec mon problème physique ? Je tiens à leur dédier une mention de reconnaissance spéciale.

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4 – Les patrons et employés de l’hôtel Gergovia de Super Besse m’ont très bien accueilli. Là encore, ce réconfort fut salutaire car je doutais sur ma capacité à suivre mes compagnons de route sur les étapes suivantes.

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5 – Lors de notre septième étape, non conforme au projet initial à cause d’une météo défavorable (enneigement du sommet du Sancy et brouillard) nous avons marché jusqu’à Besse & Saint Anastaise où nous avons été sous le charme de cette magnifique bourgade médiévale. Nous avons déjeuné à la brasserie « La Vache Rouge » où Nelly nous a accueillis superbement par une excellente viande de vache Salers puis une certaine complicité s’est établie entre nous.

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A propos gebete29

golfeur, photographe, randonneur et tireur à la poudre noire, retraité qui sintéresse à l'Histoire de la Bretagne
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6 commentaires pour Au pays du Saint-Nectaire, de l’Avèze et de la Truffade

  1. berhault dit :

    EN VOYANT DES VACHES AUSSI BELLES LE METIER DE BOUCHER ME MANQUE.
    SUPERBE TES PHOTOS DIDIER.
    A BIENTOT .
    GERARD BETTY .

    • gebete29 dit :

      merci heureux et nostalgique boucher Gérard… à bientôt le plaisir de partager de ces moments magiques de voyages à … vélo dans quatre mois, pourquoi pas?

  2. JFK dit :

    Bonjour Didier belle rando en perspective que du bonheur,une petite question me taraude cependant,lors de la foire aux cloches y avait il beaucoup de nos politiques ?

    • gebete29 dit :

      je dois t’avouer, Jean-François que nous n’en avons pas aperçus (les polichinels umps), il faut dire que le pays est très très reculé, loin des caméras, donc pas de mouches à affoler les cornes des Salers… A très bientôt, Didier-le-bougnat-brestois

  3. Jacques IBARZ dit :

    Elle est à toi, cette chanson,
    Toi, l’Auvergnat qui, sans façon,
    M’as donné quatre bouts de bois
    Quand, dans ma vie, il faisait froid,
    Toi qui m’as donné du feu quand
    Les croquantes et les croquants,
    Tous les gens bien intentionnés,
    M’avaient fermé la porte au nez…
    Vous n’avez pas eu, apparemment, beaucoup froid et on ne vous a pas fermé la porte au nez !!! @+ Jack

    • gebete29 dit :

      Nous avons eu très froid en début de parcours, car les températures étaient inférieures à 10 °C et le fort vent durcissait cette impression de froid. Les Auvergnats sont des gens particulièrement accueillants, c’est une des grandes leçons de ce périple au cœur de leurs volcans. On n’a pas perdu tous les kilos escomptés because les mets régionaux sont succulents (charcuterie, truffade, gentiane, fromages typiques, etc.) et particulièrement nourrissants. merci Jacques pour ton comment

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